Jean-Luc a écrit :a) Le gouvernement s'attend "à ce que" les syndicats réagissent vivement.
b) Le gouvernement s'attend que le syndicats réagissent vivement.
Partagez-vous avec moi que dans la phrase a) "à ce" sans le "que" est égal à "les syndicats réagissent vivement"?
**Je n'aime pas la phrase a) car il y a une redondance bizarre d'une façon sous-entendue.
« Ce » annonce effectivement « que les syndicats réagissent vivement ». Mais je ne suis pas certain de la redondance. Ou alors il faudrait en voir une aussi dans « Je sais ce que tu veux », quand bien même « que » y est pronom relatif, tandis qu'une conjonction de subordination se trouve dans « On s'attend à ce que les syndicats... ».
« Attendre » est transitif, on attend quelqu'un ou quelque chose.
Mais il n'en va pas de même pour « s'attendre », dont le complément, qu'il soit un nom, un pronom ou une infinitive est amené par la préposition « à » : Pierre s'attendait à de meilleurs résultats, Paul s'attendait à voir ses parents. Je trouve bien normal que s'ensuive une formulation comme « Il s'attendait
à ce que ses résultats soient (fussent) meilleurs ». De nos jours, « Il s'attendait que ses résultats soient (fussent) meilleurs » n'est contesté par personne, à ma connaissance, parce que plus bref, parfaitement compréhensible et usité. Je ne sais pas ce qu'il en est, statistiquement, de l'évolution la plus récente. Simplement, refuser la formulation avec « à ce que » ne me viendrait pas à l'esprit.