« Déjeuner, dîner, souper »

[André (G., R.)]

Il concluait par ces mots : "déjeuner pour le matin, soixante-dix, ... c'est les Parisiens qui nous l'ont imposé en interdisant ces mots à l'école".

Vous voulez sans doute dire « petit-déjeuner pour le matin... ».

[Claude]

[...] Un instinct fiscal de survie ?

[Claude]

[...] mon oreille n'est guère accoutumée qu'à différencier l'anglais américain et l'anglais de Grande-Bretagne, ce que j'ai l'impression d'assez bien réussir. [...]

L'anglais américain ne serait-il pas l'anglais de Grande-Bretagne auquel on ajoute un mâchage de chewing-gum ?

[André (G., R.)]

On le dit ! Et je trouve que la saillie rend assez bien compte de ce que je ressens !

[Claude]

J'ignorais ce sens de saillie : trait d'esprit brillant et inattendu.

[André (G., R.)]

Oui. Bon mot.

[abgech]

Il concluait par ces mots : "déjeuner pour le matin, soixante-dix, ... c'est les Parisiens qui nous l'ont imposé en interdisant ces mots à l'école".

Vous voulez sans doute dire « petit-déjeuner pour le matin... ».

Ce qui était interdit, c'est de dire déjeuner pour le matin, en revanche petit-déjeuner était obligatoire.

[Claude]

abgech, je profite de votre présence pour vous féliciter sur vos connaissances en matière de prononciation sur la zone franco-suisse.

[André (G., R.)]

Mes compliments s'ajoutent aux vôtres, Claude.

Il concluait par ces mots : "déjeuner pour le matin, soixante-dix, ... c'est les Parisiens qui nous l'ont imposé en interdisant ces mots à l'école".

Vous voulez sans doute dire « petit-déjeuner pour le matin... ».

Ce qui était interdit, c'est de dire déjeuner pour le matin, en revanche petit-déjeuner était obligatoire.

C'est sans importance, mais quelque chose continue de m'échapper. Vous mettez sur le même plan « ''déjeuner'' pour le matin » et « soixante-dix » et expliquez que ce sont les Parisiens qui ont l'ont imposé. Il me semble que c'est « petit-déjeuner » qui a été imposé par les Parisiens, en remplacement de « déjeuner », de la même façon que lesdits Parisiens ont imposé « soixante-dix » en lieu et place de « septante ».

[Claude]

À propos de soixante-dix, mes parents apprenaient septante, octante et nonante (époque du certificat d'études dans les années dix ).

[André (G., R.)]

La proximité avec la Suisse n'est probablement pas étrangère à cela.
Je me demande si « les Parisiens » n'est pas un peu restrictif en ce qui concerne la pression subie par l'Est de la France quant à l'adoption de « soixante-dix », « quatre-vingts » et « quatre-vingt-dix » : je n'ai jamais entendu dire qu'auraient été utilisés dans l'Ouest septante, octante et nonante, que ne connaît d'ailleurs pas non plus, sauf erreur, le Québec. Or ses habitants descendent en majorité, précisément, de Français de l'Ouest.
Mais je n'aurais pas imaginé « octante » dans votre région, Claude, les Suisses proches disant plutôt huitante (sauf erreur !).

[Claude]

[...]
Mais je n'aurais pas imaginé « octante » dans votre région, Claude, les Suisses proches disant plutôt huitante (sauf erreur !).

J'ai trouvé ceci sur la Toile :

Le mot « octante » est aujourd’hui sorti de l’usage au profit de « quatre-vingts » pour tous les francophones sauf dans les cantons suisses de Vaud, du Valais et de Fribourg où c’est la forme « huitante » qui est utilisée, contrairement à la région du Jura bernois et aux autres cantons romands où quatre-vingts est employé.[1]

abgech peut-il nous le confirmer ?

[abgech]

Je confirme.
En Suisse romande, c'est septante, quatre-vingt et nonante qui sont utilisés pour, respectivement, 70, 80 et 90. Sauf dans les cantons de Vaud, Fribourg et Valais où l'on utilise huitante pour 80, mais où l'on n'a jamais, à ma connaissance, utilisé octante.

[Claude]

Pour vous situer l'école où mon père avait appris le fameux octante, les commune et localité suisses les plus proches et relativement connues sont respectivement Porrentruy et Goumois, toutes deux du canton du Jura.

[André (G., R.)]

Militons pour le retour ou l'adoption de septante, octante et nonante !