Considérez-vous que je serais seul susceptible de vous éviter cette impression de tourner en rond ? Soit d'autres télépapoteurs ouvrent tous vos liens et font avancer le débat à votre guise, soit, comme moi, personne ne les ouvre tous et vous devez en chercher la raison. Je néglige à vrai dire presque uniquement ceux pour lesquels j'ai l'impression qu'ils ne pourraient apporter d'information complémentaire de la citation que vous en faites dans votre texte.Leclerc92 a écrit : Libre à chacun, et à vous donc, de ne pas lire les liens que je mets, mais cela explique peut-être pourquoi on a parfois l'impression de tourner en rond.
Une fois
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Pour ma part, j'apprécie beaucoup les nombreuses références historiques que vous nous donnez et qui sont souvent nécessaires pour comprendre un fait actuel.Leclerc92 a écrit : Je donne souvent mon avis sur les points de langue ici, et j'aime que mon avis soit accompagné de garanties émanant de grammairiens ou d'auteurs reconnus. Mon avis sec n'a qu'un intérêt anecdotique, comme le vôtre. Nos lecteurs sont en droit d'attendre des arguments documentés pour se faire une opinion.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Claude a écrit :Il ne manque plus que « Allé-je en province pour les vacances ? »
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Je vous vois conscient de ce que les plus grands auteurs ne sont pas infaillibles.
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Vaste sujet !
Pour BALZAC, il faut peut-être tenir compte de deux éléments, l'immensité de sa production et la publication initiale d'une partie de ses œuvres sous forme de feuilleton. Mais n'oublions surtout pas l'extrême rareté des points contestables !
Quant à notre époque, j'ai peur que les fautes non repérées s'expliquent par l'absence de correcteurs ou quelques incompétences de certains d'entre eux. Bon, comme pour les trains dont une bonne partie arrive à l'heure... en d'autres périodes que l'actuelle !, les fautes corrigées, par définition, n'attirent pas notre attention !
Pour BALZAC, il faut peut-être tenir compte de deux éléments, l'immensité de sa production et la publication initiale d'une partie de ses œuvres sous forme de feuilleton. Mais n'oublions surtout pas l'extrême rareté des points contestables !
Quant à notre époque, j'ai peur que les fautes non repérées s'expliquent par l'absence de correcteurs ou quelques incompétences de certains d'entre eux. Bon, comme pour les trains dont une bonne partie arrive à l'heure... en d'autres périodes que l'actuelle !, les fautes corrigées, par définition, n'attirent pas notre attention !
Re:
Dans un poème consacré au melon, Saint-Amand écrit :Leclerc92 a écrit : ↑mer. 18 avr. 2018, 9:01[...]André (G., R.) a écrit : Quand Giraudoux fait dire « Que voulé-je d'elle ? » à un personnage de Judith ou quand Balzac écrit, dans La peau de chagrin, « aussi metté-je toujours quelques chiffons dans ma parure », ils n'échappent pas davantage au barbarisme que Dumas dans sa pièce Don Juan de Marana : « Pourquoi cette voix me fait-elle tressaillir jusqu'au fond des entrailles ? pourquoi me senté-je malgré moi tout prêt à lui obéir ? »
Ce « metté-je » devrait-il être considéré comme correct pour l'unique raison qu'il date de 1831 ?
En revanche, "voulé, senté" témoignent d'une tendance profonde de la langue française qui mérite une étude plus approfondie. "Voulé-je" est en concurrence avec "veux-je" et "veuillé-je". Il est intéressant de se demander pourquoi.
Quelle odeur sens-je en cette chambre ?
https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclass ... t/le_melon
Ce sens-je peut paraître un peu bizarre, bien qu'il soit parfaitement correct. Mais à l'époque classique, il était en concurrence avec "senté-je", une forme qualifiée de barbare, formée par analogie avec les verbes de la 1ère conjugaison, mais très utilisée à Paris et à la Cour, au point que les grammairiens du temps étaient bien en peine pour décider s'il fallait ou non l'accepter.
Ainsi le Père Bouhours est partagé selon cette étude :

https://books.google.fr/books?id=P_mfWF ... &q&f=false
Il écrit que Ménage acceptait "senté-je", peut-être Ménage l'a-t-il dit quelque part. Mais dans l'extrait qui suit, Ménage se résout à accepter rompé-je ou servé-je pour éviter les homophonies avec ronge et serge, mais il préfère ne pas suivre les Parisiens qui disent senté-je :

https://books.google.fr/books?id=uEuqO5 ... &q&f=false
Furetière, constatant qu'une formule est barbare et que l'autre est rude recommande de trouver un autre tour !

https://books.google.fr/books?id=kEVaAA ... &q&f=false
Re: Une fois
Passionnant !
Où cours-je ? Ou plutôt où courré-je ?
Dans quel état j'erre ?
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- Claude
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Re: Une fois
Invévitable celle-ci !
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
J'aurais privilégié un seul R : « où couré-je ? »
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Re: Une fois
Gloups, absolument.
Où Courrèges ?
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Re: Une fois
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Re: Une fois
Thierry Le Luron faisait dire à F. Mitterrand « me gourre-je ? » (sans le é, bien sûr) et la personne qui l'interrogeait répondait « non, non ! Du moins l'espère-je ».
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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Re: Une fois
Je n'ai pas saisi immédiatement l'allusion aux deux légumes
. Chapeau posthume à ce fantaisiste parti trop tôt !
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
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