Quel mot pour désigner un homosexuel homme ?

[Perkele]

J'avais un collègue qui employait "aller à p...t".

[dudule]

Effectivement... on avait initialement tous transcrit par "aller à Bourges". Ce qui n'a aucun sens... pour une condamnation à mort au début XVIIe.
Je n'ai plus le document initial, mais ce fait avait aussi été rapporté dans un ouvrage du XIXe (?) dédié aux exécutions dijonnaises sur la place du Morimont (actuelle place Emile Zola).

[Hippocampe]

Pour en revenir à mon premier message je dirai à mon pote d'utiliser au choix :

homosexuel
homo
gay

C'est bon comme ça ?

[dudule]

Oui... en lui expliquant que ce n'est pas nécessairement genré
le "homo"... c'est le préfixe grec pour dire "même, pareil, semblable"... rien à voir avec le genré "homo" latin qui veut dire homme.

Il y a "queer", aussi... mais c'est encore de l'anglais.

[Hippocampe]

J'y ai pensé mais en pratique on ne dit pas beaucoup une homo, on dit une lesbienne.
Et de toute façon le problème est réglé par l'article : un homo, une homo.

Mais aucun de ces mots ne me satisfait vraiment. Il manque le pendant masculin de lesbienne.
(Je trouve le mot sodomite affreux.)

[freddy.lombard]

le "homo"... c'est le préfixe grec pour dire "même, pareil, semblable"... rien à voir avec le genré "homo" latin qui veut dire homme.

Est-ce le homo grec qui est à la base d'homicide ? Si oui, féminicide résulte d'un contresens.

[Leclerc92]

J'y ai pensé mais en pratique on ne dit pas beaucoup une homo, on dit une lesbienne.

Je ne sais pas qui est le "on" de "on dit", mais à mon avis, le mot "lesbienne" est encore assez mal vu en français, contrairement au mot anglais "lesbian". Sous l'influence de ce dernier, il devient un peu plus commun, un peu plus accepté, surtout dans les cercles militants, mais ce n'est pas un mot que j'emploierais sans précautions.
De toute façon, toutes ces désignations doivent être différenciées selon le contexte exact de la conversation et les interlocuteurs. Deux homosexuels pourront très bien utiliser "pédé" pour parler d'un troisième, mais le terme est évidemment à éviter sinon. Deux lesbiennes recourront souvent à des expressions détournées et pudiques pour en désigner une troisième : elle est de la famille, elle est de l'immeuble, elle fait partie de la fanfare.

[Leclerc92]

le "homo"... c'est le préfixe grec pour dire "même, pareil, semblable"... rien à voir avec le genré "homo" latin qui veut dire homme.

Est-ce le homo grec qui est à la base d'homicide ? Si oui, féminicide résulte d'un contresens.

Homicide est formé sur deux racines latines. C'est donc le homo latin, l'homme.

[Perkele]

Et puis, à mon sens, on ne devrait pas avoir si souvent besoin de préciser les pratiques sexuelles des gens. Ce sont avant tout des personnes et elles ont de nombreuses autres caractéristiques.

[dudule]

Dans homi/cide, c'est a priori le "homo, -inis" latin qui s'applique. Idem pour fémini/cide.
Ce -cide vient du verbe latin caedo qui veut dire tuer, abattre.
D'ailleurs, la logique voudrait que l'on dise : hominicide et pas homicide, mais le latin avait déjà retenu le terme homicida pour désigner le responsable d'un meurtre (le meurtre en lui-même étant homicidium).

[Perkele]

Était-il vraiment utile de créer le crime de féminicide ?

[Leclerc92]

Oui, probablement dans la mesure oû ils font l'objet de tristes statistiques spéciales, de mesures de prévention spéciales, de formations spéciales qui n'entrent pas dans le cadre général des homicides. Il me semble en tout cas que la langue qui a déjà accueilli patricide et matricide ne pouvait pas refuser féminicide. À vrai dire, c'est surtout la sous-classe des uxoricides qui est visée par la majorité des féminicides rapportés par la presse.
https://mediateur.radiofrance.com/messa ... precedent/

[Hippocampe]

Et maintenant Zemmour a inventé le francocide.

[Leclerc92]

Mieux formé, sur des bases latines, le gallicide, mais on hésite entre le meurtre d'un Français et celui d'un poulet (je ne parle pas d'un policier !) !

[Perkele]

Oui, probablement dans la mesure oû ils font l'objet de tristes statistiques spéciales, de mesures de prévention spéciales, de formations spéciales qui n'entrent pas dans le cadre général des homicides. Il me semble en tout cas que la langue qui a déjà accueilli patricide et matricide ne pouvait pas refuser féminicide. À vrai dire, c'est surtout la sous-classe des uxoricides qui est visée par la majorité des féminicides rapportés par la presse.
https://mediateur.radiofrance.com/messa ... precedent/

Oui, cette catégorie de meurtre veut désigner le meurtre d'un conjoint plutôt que celui d'une personne de sexe féminin, mais a-t-on pensé aux femmes qui tuent leur mari ou compagnon ?