dont ou desquelles ?

[Claude]

Existe-t-il une personne qui maîtrise parfaitement le français (j'ai bien dit "parfaitement") sans jamais avoir besoin de consulter un quelconque écrit ?

[Klausinski]

L’exemple de la dictée de Mérimée semble montrer que non.

[Perkele]

Avez-vous déjà remarqué que certaines personnes, parce qu'elles avaient de bonnes notes à l'école primaire, estiment avoir atteint la perfection et ne se remettent plus jamais en question?

Ce sont elles qui se moquent de moi quand j'emploie l'indicatif après "après que".

[Claude]

...Ce sont elles qui se moquent de moi quand j'emploie l'indicatif après "après que".

Cet emploi de l'indicatif évoque toujours pour moi : « ... Après que les poètes ont disparu... »

[Jacques]

Avez-vous déjà remarqué que certaines personnes, parce qu'elles avaient de bonnes notes à l'école primaire, estiment avoir atteint la perfection et ne se remettent plus jamais en question?

C'est ce que je croyais quand je suis sorti de l'école primaire ; ayant toujours été premier en français et en orthographe, je pensais bien posséder mon sujet, mais je n'avais que quatorze ans. Quelques années plus tard, j'ai découvert le Dictionnaire des difficultés de Larousse, et me suis rendu compte que je n'avais que des bases certes solides mais élémentaires, à peine de vagues fondations sur lesquelles il fallait construire l'édifice. L'ennui est que certains adultes en sont restés à ce stade primaire, intimement convaincus d'être incollables et de n'avoir rien de plus à apprendre.

[codrila]

Ces personnes, je crois, se font de plus en plus rares :D Non qu'il y ait moins de fats, mais les nouveaux ont suivi des études secondaires.

Ce qui n'empêche nullement de faire des fautes de français , et parfois en toute bonne foi. On oublie en vieillissant , et les bancs de l'école sont restés loin en arrière.

Pour ma part, lorsque je suis dans le genre de situation évoqué par Perkele, je commence par perdre mon assurance ,et je propose gentiment à mon interlocuteur de vérifier ensemble :D Moralité: promenons-nous partout avec notre bréviaire grammatical. Ça peut toujours servir

[valiente]

... et je propose gentiment à mon interlocuteur de vérifier ensemble...

Le point ennuyant, c'est que vous risquez de remettre en question votre dire avant la personne commettant une faute, puisque vous êtes habitué à cette démarche, qu'elle ne l'est pas, et que vous pouvez même facilement vous retrouver en infériorité numérique si la discussion s'étend à d'autres.

[Jacques]

Exact : ma mère, qui vit dans une résidence de retraités, est parfois en opposition avec d'autres sur des points de vocabulaire ou d'orthographe. Comme elle est presque aveugle et ne peut lire, elle propose aux gens de vérifier eux-mêmes dans un dictionnaire, et ils rusent pour y échapper : « Je n'ai pas de dictionnaire » (ils en ont un mais ne veulent pas prendre de risque), « je n'ai pas le temps » et autres arguments sans valeur. Les personnes qui disent des sottises ne veulent pas perdre la face, et évitent ce qui pourrait démontrer qu'elles ont tort.

[codrila]

Oui Valiente, c'est possible, mais au fond , à mes yeux, ce n'est pas important.
Ce qui m'intéresse n'est pas d'avoir raison contre les autres , mais de vérifier , de comprendre . Si je m'étais trompée , je peux ainsi corriger et avancer, sinon j'ai le plaisir de voir mon hypothèse confirmée.
Quant aux autres, je leur accorde à priori crédit. J'imagine qu'ils feront pareil.
Dans le cas contraire..., grand bien leur fasse :D
Ils illustrent alors le vieil adage: seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis.

[Perkele]

Je ne pensais pas uniquement aux personnes qui n'ont pas fait d'études secondaires mais aussi à celles qui ont fait des études autres que littéraire et qui, en conséquence, n'ont pas fait de grammaire depuis la classe de troisième.

Si mes souvenirs sont exacts, la grammaire que l'on étudie pendant le secondaire ne va pas plus loin que celle étudiée en primaire.

Et donc, dans certains bureaux, il y a LA personne qui a réputation d'être forte en français (la preuve : elle le dit elle-même), qui vit sur ses acquis sans plus vérifier et qui répand des erreurs.

[Jacques]

Je n'ai fait de grammaire et d'orthographe que pendant le primaire. Ensuite, au lycée où je suivais une formation commerciale et comptable, plus rien ; car en fait ce qui était désigné sous l'appellation de « cours de français », c'était de la dissertation et de l'analyse de textes, mais pas un mot au programme sur la grammaire ou l'orthographe.

[valiente]

Ils illustrent alors le vieil adage: seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis.

C'est effectivement une bonne illustration de ma pensée.
Que les choses soient claires, ainsi que vous, je n'apporte pas d'importance au fait d'avoir raison ou non, mais je tiens à la vérité, à la justesse. S'apercevoir de ses erreurs est une chose bénéfique à plus d'un égard. Ce que je voulais surtout souligner, c'est qu'en ce domaine le nombre ne veut rien dire, mais que de par sa nature, il reste imposant : il est toujours délicat de représenter et surtout de défendre une minorité.

Et Perkele nous démontre aussi qu'il ne faut pas se méfier que du nombre, mais de certaines personnalités.

[valiente]

Et Perkele nous démontre aussi qu'il ne faut pas se méfier que du nombre, mais de certaines personnalités.

Une parenthèse : ne manque-t-il pas un élément de négation dans cette phrase ?

[Jacques]

Je ne vois pas de négation omise, je crois qu'il serait juste mieux d'érire : ne pas se méfier que du nombre, mais aussi (ou également)...

[codrila]

Et donc, dans certains bureaux, il y a LA personne qui a réputation d'être forte en français (la preuve : elle le dit elle-même), qui vit sur ses acquis sans plus vérifier et qui répand des erreurs.

D'où ma proposition de faire financer par le comité d'entreprise ( s'il y en a un) un précis de grammaire et un dictionnaire :D LA personne n'aura plus qu'à justifier sa réputation [/quote]