Bonjour,
Voilà un moment déjà que je me pose cette question:
Lorsque que l'on dit "oh! ça faisait longtemps je ne t'avais pas vu!" en fait c'est une faute puisque ça veut dire que, il n'y a pas longtemps, je l'ai vu.
Alors il faudrait plutôt dire "ça faisait longtemps que je t'avais vu"... Non?
Ou bien j'enquiquine mes amis pour rien
Les deux sont corrects, vos amis ont donc raison et vous aussi.
Ce n'est pas facile à expliquer, je vais mettre la phrase au présent pour plus de commodité :
– il y a longtemps que je t'ai vu = la dernière fois où je t'ai vu remonte à une époque lointaine ;
– il y a longtemps que je ne t'ai pas vu = il s'est écoulé une longue période pendant laquelle je ne t'ai pas vu.
Dans le premier cas, on se réfère à la dernière fois où on a vu la personne ; dans la seconde, à la durée pendant laquelle on ne l'a pas vue.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je vais encore vous embêter un peu mais, j'ai découvert récemment qu'il y avait un débat pour définir l'orthographe exacte entre:
* Autant pour moi.
et
* Au temps pour moi.
Qu'en pensez-vous?
Vous ne nous embêtez pas, au contraire, le forum est fait pour cela, alors profitez-en.
Disons tout de suite que l'orthographe autant pour moi est une tolérance. Elle est acceptée mais non conforme à l'origine.
Cette expression est d'ordre militaire : un mouvement se décompose en plusieurs phases appelées temps. Au début, c'était au temps pour les crosses. Quand un chef commande : présentez armes ! il y a plusieurs temps (je suppose, je n'ai pas été militaire) pour amener le fusil sur l'épaule. Si le mouvement d'ensemble n'est pas parfait, le chef commande : « Au temps pour les crosses », ce qui veut dire revenez au premier temps en posant les crosses sur le sol.
L'expression (sans les crosses : au temps !) est passée dans le domaine de la gymnastique pour dire qu'on reprend un mouvement à son début. Puis elle s'est introduite dans le langage courant, où l'on dit au temps pour moi, c'est-à-dire je recommence, je reviens à mon point de départ parce que je me suis trompé.
Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à les poser, les deux premières sont intéressantes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je vous remercie pour cette explication! Vous savez beaucoup de choses.
En tout cas, je n'aurais jamais deviné! C'est très intéressant.
Merci pour le compliment sur mes questions , je n'en ai pas de nouvelle en tête mais si cela arrive, je n'hésiterai pas à venir vous voir.
Comment deviner une telle origine ?
La langue française fourmille d'une quantité de faits de ce genre. Je pense que c'est ce qui explique ma passion. On n'est jamais au bout des découvertes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Ceika, il vaut mieux ouvrir un sujet différent pour chaque cas traité, j'ai donc déplacé votre question sur « avoir l'air », vous la retrouvez sous ce titre dans la même rubrique.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
J'avoue que je suis époustoufflée face à votre explication; j'ai tout compris, je vous remercie beaucoup!
J'ai eu un peu de mal avec la dernière phrase mais je pense avoir compris qu'il s'agissait du verbe AVOIR avec comme COD l'air, autrement dit, "de part leur air abandonné, ces maisons sont sembables aux bâtisses oubliées." Bref, merci encore!
Il paraîtrait en effet que la langue française soit l'une des plus compliquées.