dont
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je suis du même avis, pour les deux.
Ce dont est bien employé, et correspond à la syntaxe de la phrase de manière très correcte. On ne peut rien faire de mieux.
Pour gérer, je suis l'opinion d'INDEPENDANT : on gère (on administre) un capital, un patrimoine, un bien. On ne gère pas une crise ou une situation, et encore moins des êtres humains. On peut écrire : ...dont L'Arabie séoudite traite ses employées.
Ce dont est bien employé, et correspond à la syntaxe de la phrase de manière très correcte. On ne peut rien faire de mieux.
Pour gérer, je suis l'opinion d'INDEPENDANT : on gère (on administre) un capital, un patrimoine, un bien. On ne gère pas une crise ou une situation, et encore moins des êtres humains. On peut écrire : ...dont L'Arabie séoudite traite ses employées.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'ai pour le verbe administrer le même regard que pour gérer. Il ne s'applique pas, selon ma conception, à des êtres vivants mais à des biens, des territoires ou des sociétés ; bien que les habitants d'une commune soient des « administrés », je pense qu'on ne les administre pas.
Et je n'ai jamais reconnu à mon employeur le droit de m'administrer (mais ça, c'est mon côté frondeur).
Et je n'ai jamais reconnu à mon employeur le droit de m'administrer (mais ça, c'est mon côté frondeur).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Grand merci Jacques pour cette mise au point. Cette faute existe de manière permanente dans toutes les couches de la population sans compter les médias qui ne sont jamais en retard dans ce domaine !Jacques a écrit :J'ai pour le verbe administrer le même regard que pour gérer. Il ne s'applique pas, selon ma conception, à des êtres vivants mais à des biens, des territoires ou des sociétés ; bien que les habitants d'une commune soient des « administrés », je pense qu'on ne les administre pas.
Et je n'ai jamais reconnu à mon employeur le droit de m'administrer (mais ça, c'est mon côté frondeur).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous avez raison, ce mauvaise usage du verbe gérer est de plus en plus répandu ; c'est cette éternelle peau de chagrin qui réduit le vocabulaire à une petite quantité de mots passe-partout qui en remplacent des centaines d'autres, ce qui évite de se fatiguer les méninges pour trouver le terme adéquat ; il en va ainsi pour problème et site, particulièrement mal utilisés dans une multitude de situations où ils sont totalement impropres.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Je suis tout à fait d'accord. En revanche on administre quelque chose à quelqu'un. C'est peut-être cette forme correcte qui engendre un mauvais emploi du verbe.Jacques a écrit :J'ai pour le verbe administrer le même regard que pour gérer. Il ne s'applique pas, selon ma conception, à des êtres vivants mais à des biens, des territoires ou des sociétés...
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Intéressante et utile remarque, car c'est le sens premier et l'usage d'origine du verbe, à la forme transitive : aministrer puis amenistrer, d'après le latin administrare qui signifie « prêter son aide dans un sacrifice religieux », d'où découle l'idée de fournir, et particulièrement administrer un sacrement. Les fluctuations de sens, étalées sur plusieurs siècles, de la période de l'ancien français jusqu'à la Révolution puis à la période moderne, ont tourné autour de l'idée d'apporter ses soins à quelqu'un (sens disparu), puis à traiter des affaires privées ou publiques : l'Administration brocardée par Courteline, à qui nous devons la célèbre formule « L'Administration est un endroit où les gens qui arrivent en retard croisent dans l'escalier ceux qui partent en avance » donne naissance à la notion d'administré, usager des services territoriaux, puis par une légère et logique extension de sens, administrer devient synonyme de gérer (une société, un bien...).
Il est étymologiquement évident que ces mots ont un cousinage avec ministre (minister), « serviteur » (d'où ministre du culte, serviteur de la religion, puis serviteur du royaume assistant le roi), formé sur le latin minus, « petit ».
Il est étymologiquement évident que ces mots ont un cousinage avec ministre (minister), « serviteur » (d'où ministre du culte, serviteur de la religion, puis serviteur du royaume assistant le roi), formé sur le latin minus, « petit ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Pour en revenir à la phrase du départ, j'ai quand même l'impression qu'elle serait plus comprhénsible si elle était tout simplement inversée.
Au lieu de:
Ce système de parrainage est un des éléments que nous souhaitons voir modifier dans la manière dont l’Arabie Saoudite gère ses employées domestiques étrangères.
ne vaudrait-il pas mieux écrire :
Dans la manière dont l’Arabie Saoudite traite ses employées domestiques étrangères, son système de parrainage est un des éléments que nous souhaitons voir modifier.
Au lieu de:
Ce système de parrainage est un des éléments que nous souhaitons voir modifier dans la manière dont l’Arabie Saoudite gère ses employées domestiques étrangères.
ne vaudrait-il pas mieux écrire :
Dans la manière dont l’Arabie Saoudite traite ses employées domestiques étrangères, son système de parrainage est un des éléments que nous souhaitons voir modifier.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je vous remercie pour le compliment. C'est la discussion que nous avions eue sur le forum qui m'a servi de base à la rédaction de l'article. Par ailleurs plusieurs personnes m'avaient interrogé à ce sujet.amourdeliceetorgue a écrit :Merci de votre encouragement Jacques.
J'ai apprécié dans le dernier DLF votre article sur le mot "trader", je crois même que vous nous en aviez déjà donné quelques éléments en primeur dans le forum, non?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).