Homographes non homophones
- Dame Vérone
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- Jacques
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Ces mots portent un nom, on les appelles des hétérophones, d'après le grec hétéro= différent.
Mes fils posent des fils électriques. On ne peut pas se fier à cet homme fier. En l’absence du président, ses adjoints président la réunion. Nous notions soigneusement ces notions qui nous étaient expliquées.
Mes fils posent des fils électriques. On ne peut pas se fier à cet homme fier. En l’absence du président, ses adjoints président la réunion. Nous notions soigneusement ces notions qui nous étaient expliquées.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Cela doit probablement y contribuer, avec le casse-tête des majuscules, les accords d'intention, les multiples cas du participe passé, et l'invraisemblable histoire des mots composés, avec ou sans trait d'union, avec soudure et avec apostrophe.Perkele a écrit :Je crois que c'est ce genre de bizarrerie qui participe à la réputation de langue difficile que donnent au français les étrangers qui l'apprennent alors que ceux dont c'est la langue maternelle ne les remarquent pas ou à peine.
Dans certaines langues comme l'espagnol, l'allemand, l'italien (je suppose), quand on voit un mot écrit, on sait comment le prononcer. En français, on ne sait pas, il faut demander. Idem dans l'autre sens : quand on entend un mot nouveau, on doit demander comment il s'écrit.
Essayons donc de faire un petit inventaire de ces hétérophones ; j'ai déjà apporté ma contribution, et les exemples que je donne sont des trouvailles personnelles.
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- Dame Vérone
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je me permets de la remettre et la complète même, spécialement pour Claude qui l'avait trouvée excellente :La réponse que j'avais adressée à Dame Vérone ayant disparu quand elle a écrit :[...]« Les poules du couvent couvent», les deux derniers mots sont homographes mais pas homophones.Y a-t-il d'autres exemples ?
Vu les possibilités offertes, je crains que nous en collections des collections, aussi faudrait-il que nous options pour restreindre les options !
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Non, je ne suis pas de votre avis Jacques : le second lacs se prononce [la](1), ce qu'indique le petit Robert et ce que confirme explicitement l'Académie(2) qui précise : le c et le s ne se font pas entendre.Jacques a écrit :[...]Peu de gens savent que le second lacs se prononce lass.
(1) Tout comme dans entrelacs d'ailleurs.
(2) voir (17) LACS
- Madame de Sévigné
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- Jacques
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Vous soulevez là une interrogation, car si la prononciation est différente, je crois que c'est le même mot. En effet, je n'en veux plus signifierait, je crois, je n'en veux [pas] plus, la formulation étant une construction archaïque sans la double négation. Il serait intéressant de vérifier, je n'en suis pas absolument certain. Demain je tâcherai de creuser la question, car il se fait tard.
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- Jacques
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J'ai vérifié dans le Dictionnaire historique. C'est assez compliqué. Mais, bien que les dictionnaires d'usage distinguent plus, comparatif de supériorité, de plus adverbe de négation, il en ressort que le premier est le seul véritable et que ne... plus est synonyme de pas davantage. Il fait donc partie de ces mots à valeur positive comme rien, personne, jamais (=quelque chose, quelqu'un, à un certain moment) qui ont acquis un sens négatif artificiel à force d'être utilisés avec la négation.
Ce que note le Dictionnaire historique, c'est qu'on le prononce plusss quand il a sa véritable signification de davantage, et plu quand il prend le tour négatif.
Il ne s'agirait donc pas de deux mots de même orthographe se prononçant différemment, mais plutôt d'un seul mot avec deux prononciations différentes.
Ce que note le Dictionnaire historique, c'est qu'on le prononce plusss quand il a sa véritable signification de davantage, et plu quand il prend le tour négatif.
Il ne s'agirait donc pas de deux mots de même orthographe se prononçant différemment, mais plutôt d'un seul mot avec deux prononciations différentes.
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