temps de verbe
temps de verbe
Bonjour,
J'ai un petit soucis d'accord.
Voici une phrase de narration :
Satanés bouchons. Déjà qu’il y avait dix heures de route, le trajet n’allait pas être une partie de plaisir. Accoudée à la fenêtre, Emilie se demandait ce qui lui avait pris d’accepter cette offre. Ce qu’elle n’avait dit à personne, c’était qu’on lui offrait le même genre d’opportunité à Zurich, et de surcroît, mieux payée.
Un correcteur me conseille :
Satanés bouchons. Déjà qu’il y avait dix heures de route, le trajet n’allait pas être une partie de plaisir. Accoudée à la fenêtre, Emilie se demandait ce qui lui avait pris d’accepter cette offre. Ce qu’elle n’avait dit à personne, c’est qu’on lui offrait le même genre d’opportunité à Zurich, et de surcroît, mieux payée.
Ca me semble bizarre de changer de temps. Qu'en pensez-vous ? merci pour votre aide.
J'ai un petit soucis d'accord.
Voici une phrase de narration :
Satanés bouchons. Déjà qu’il y avait dix heures de route, le trajet n’allait pas être une partie de plaisir. Accoudée à la fenêtre, Emilie se demandait ce qui lui avait pris d’accepter cette offre. Ce qu’elle n’avait dit à personne, c’était qu’on lui offrait le même genre d’opportunité à Zurich, et de surcroît, mieux payée.
Un correcteur me conseille :
Satanés bouchons. Déjà qu’il y avait dix heures de route, le trajet n’allait pas être une partie de plaisir. Accoudée à la fenêtre, Emilie se demandait ce qui lui avait pris d’accepter cette offre. Ce qu’elle n’avait dit à personne, c’est qu’on lui offrait le même genre d’opportunité à Zurich, et de surcroît, mieux payée.
Ca me semble bizarre de changer de temps. Qu'en pensez-vous ? merci pour votre aide.
et hop, encore un accord de verbe qui m'interpelle :
Mayer était une de ces grandes gueules qui ne pouvaient s’empêcher de se faire remarquer dès qu’elles entraient dans un bain de foule.
on me propose :
Mayer était une de ces grandes gueules qui ne pouvaient s’empêcher de se faire remarquer dès qu’il entrait dans un bain de foule.
il me semble que la partie "dès qu’elles entraient dans un bain de foule" est encore liée à "les grandes gueules" car j'explique comment celles-ci agissent.
Qu'en pensez-vous ?
Mayer était une de ces grandes gueules qui ne pouvaient s’empêcher de se faire remarquer dès qu’elles entraient dans un bain de foule.
on me propose :
Mayer était une de ces grandes gueules qui ne pouvaient s’empêcher de se faire remarquer dès qu’il entrait dans un bain de foule.
il me semble que la partie "dès qu’elles entraient dans un bain de foule" est encore liée à "les grandes gueules" car j'explique comment celles-ci agissent.
Qu'en pensez-vous ?
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Re: temps de verbe
Les deux sont corrects, mais la forme avec le présent est plus légère, plus élégante. Le présent ici n'évoque plus un fait qui se déroule au moment où on parle, mais un fait établi permanent.isabelle a écrit :Bonjour,
J'ai un petit soucis d'accord.
Voici une phrase de narration :
Ce qu’elle n’avait dit à personne, c’était qu’on lui offrait le même genre d’opportunité à Zurich, et de surcroît, mieux payée.
Un correcteur me conseille :
Ce qu’elle n’avait dit à personne, c’est qu’on lui offrait le même genre d’opportunité à Zurich, et de surcroît, mieux payée.
Ca me semble bizarre de changer de temps. Qu'en pensez-vous ? merci pour votre aide.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il faut s'accorder, si on met entrait au singulier, il faut aussi mettre pouvait au singulier. Il y a deux manières de rédiger la phrase :isabelle a écrit :et hop, encore un accord de verbe qui m'interpelle :
Mayer était une de ces grandes gueules qui ne pouvaient s’empêcher de se faire remarquer dès qu’elles entraient dans un bain de foule.
on me propose :
Mayer était une de ces grandes gueules qui ne pouvaient s’empêcher de se faire remarquer dès qu’il entrait dans un bain de foule.
il me semble que la partie "dès qu’elles entraient dans un bain de foule" est encore liée à "les grandes gueules" car j'explique comment celles-ci agissent.
Qu'en pensez-vous ?
– Mayer était une de ces grandes gueules, qui ne pouvait s’empêcher de se faire remarquer dès qu’il entrait dans un bain de foule.
Remarquez la virgule après gueules, elle est obligatoire. C'est comme si vous écriviez ...il ne pouvait s'empêcher...
– Mayer était une de ces grandes gueules qui ne peuvent s’empêcher de se faire remarquer dès qu’ils entrent dans un bain de foule.
Notez encore une chose : on n'entre pas dans un bain de foule, on prend un bain de foule. Il faudrait donc écrire : dès qu'il est ou qu'ils sont dans un bain de foule ; ou, mieux, dès qu'il prend/qu'ils prennent...
Dernière modification par Jacques le dim. 30 mai 2010, 12:44, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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J'apprécie le compliment, mais ne suis qu'un amateur sans qualification. Quand on aime on se donne avec passion. Nous avons ici bien d'autres personnes habiles dans l'art de maîtriser notre langue, ou plutôt de le tenter. Oui, c'est vrai, ces règles sont fascinantes. Ce qui est exaltant, c'est la réflexion qu'elles inspirent, et les découvertes qu'elles entraînent.isabelle a écrit :Merci pour la réponse. Vous êtes incroyable. Ces règles de grammaire sont fascinantes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
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- Localisation : Genève (CH)
Bien que votre question concerne l'accord des verbes et pas autre chose, je ne peux m'empêcher de relever votre emploi du mot opportunité.
Vous l'utilisez dans le sens du mot anglais opportunity, qui signifie occasion, possibilité ou même chance ou perspective (d'avenir).
C'est un barbarisme très répandu depuis quelques années.
Vous l'utilisez dans le sens du mot anglais opportunity, qui signifie occasion, possibilité ou même chance ou perspective (d'avenir).
C'est un barbarisme très répandu depuis quelques années.
perspective
Vous êtes trop forts mais c'est décourageant. Je corrige mon manuscrit depuis un an et je n'en vois pas le bout. Ce serait plus simple si je pouvais vous le confier.
Et bien maintenant, je suis en train de corriger le mot "opportunité" que j'ai évidemment utilisé plusieurs fois.
Donc la version correcte est :
Ils ne s’étaient plus revus depuis deux ans, depuis qu’il leur avait annoncé qu’il avait une perspective professionnelle en Australie et qu’il partait y vivre.
C'est bien la bonne utilisation du mot ?
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Et bien maintenant, je suis en train de corriger le mot "opportunité" que j'ai évidemment utilisé plusieurs fois.
Donc la version correcte est :
Ils ne s’étaient plus revus depuis deux ans, depuis qu’il leur avait annoncé qu’il avait une perspective professionnelle en Australie et qu’il partait y vivre.
C'est bien la bonne utilisation du mot ?
regard dans regard
une autre difficulté :
Son regard tomba dans celui d'un homme situé au milieu de la file.
Je sais que la formule usuelle est "son regard tomba sur [un homme]",
mais comme j'aimerais relevé le fait qu'ils se regardent mutuellement, que leur regard se plonge l'un dans l'autre, puis-je utiliser ma première phrase ?
Son regard tomba dans celui d'un homme situé au milieu de la file.
Je sais que la formule usuelle est "son regard tomba sur [un homme]",
mais comme j'aimerais relevé le fait qu'ils se regardent mutuellement, que leur regard se plonge l'un dans l'autre, puis-je utiliser ma première phrase ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je crains que ce ne soit pas très bien reçu, car ce n'est pas la formule idiomatique ; en outre tomber dans ne convient pas dans ce sens figuré. Son regard croisa ou accrocha..., et pendant un moment ils se regardèrent fixement (ou avec attention) ; surtout pas « ils se fixèrent » qui est un barbarisme.
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- Manni-Gédéon
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Re: perspective
Je ne suis pas aussi érudite que certain(e)s autres habituée(e)s de ce forum, mais s'il existe une version de votre récit sur ordinateur, je suis intéressée. Si vous êtes partante, vous pouvez me l'envoyer à mon adresse personnelle. (Mais il vous faudra de la patience car je travaille lentement.)isabelle a écrit :Vous êtes trop forts mais c'est décourageant. Je corrige mon manuscrit depuis un an et je n'en vois pas le bout. Ce serait plus simple si je pouvais vous le confier.
Je ne suis ni écrivain, ni correctrice, mais j'écris moi-même des fictions, sans prétention. (Pour le moment, je n'en ai terminé aucune). J'ai une soeur qui écrit le même genre d'histoires et nous nous échangeons nos récits, nos corrections et nos commentaires. J'ai donc une certaine pratique dans ce domaine.