Prononciation de «but» et d’«Uruguay/Paraguay»
Prononciation de «but» et d’«Uruguay/Paraguay»
Pour le premier mot, en Suisse (du moins dans ma région), on fait entendre le ‘t’ final. J’ai vu que le Robert et le TLF donnent les deux prononciations (avec ou sans ‘t’), et j’ai lu l’article détaillé de ce dernier dictionnaire, qui me laisse perplexe. Y a-t-il donc, en français standard, une distinction entre le but au football et le but tout court (« dans le but de… », « mon but est de… ») ?
Pour Uruguay et Paraguay, j’aimerais bien savoir quelle est la prononciation officielle, parce que j’en ai entendu de toutes les couleurs…
Pour Uruguay et Paraguay, j’aimerais bien savoir quelle est la prononciation officielle, parce que j’en ai entendu de toutes les couleurs…
- Jacques
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Il n'y a pas en France de distinction entre les diverses sortes de buts, et on entend, du moins dans la moitié nord de la France, les deux prononciations.
Pour Uruguay et Paraguay, la prononciation officielle en français se termine en güè avec une diphtongue montante.
Pour Uruguay et Paraguay, la prononciation officielle en français se termine en güè avec une diphtongue montante.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Je vous livre le commentaire de Littré, il serait peut-être sage de nous en tenir là :
BUT (bu ; le t se lie : un bu-t éloigné ; au pluriel l's se lie : des bu-z éloignés ; plusieurs disent que le t se fait sentir quand but termine une phrase ; mais cela ne vaut rien et est un effet de la tendance vicieuse que la prononciation a présentement à faire sonner les consonnes)
BUT (bu ; le t se lie : un bu-t éloigné ; au pluriel l's se lie : des bu-z éloignés ; plusieurs disent que le t se fait sentir quand but termine une phrase ; mais cela ne vaut rien et est un effet de la tendance vicieuse que la prononciation a présentement à faire sonner les consonnes)
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- Jacques
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Aucune des deux ne me chagrine. Il est dommage que l'Académie ne donne pas la prononciation dans son dictionnaire. Le Larousse, le Hachette, le Maxidico acceptent, comme Robert, la double prononciation. J'ai exhumé un Quillet Flammarion de 1960 qui a le même point de vue. Cela nous donne des références suffisantes. Littré avait parfois, sur certains points, des idées assez bizarres. Par exemple au sujet de la tautologie :
Vice d'élocution par lequel on redit toujours la même chose. Le sophiste trompe ou par des choses fausses, ou par des paradoxes, ou par le solécisme, ou par la tautologie, DIDER. Opin des anc. phil. (Philos. péripatéticienne).
Vice d'élocution par lequel on redit toujours la même chose. Le sophiste trompe ou par des choses fausses, ou par des paradoxes, ou par le solécisme, ou par la tautologie, DIDER. Opin des anc. phil. (Philos. péripatéticienne).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Il y a pourtant le contre-exemple rare de l'adjectif « net », dans lequel on entend le t au singulier comme au pluriel.
D'autre part, il existe, dans certaines régions, une tendance à prononcer le t final dans de nombreux mots : la Bretagne (mais à cause de l'influence du breton), et aussi l'Anjou, dans certains noms propres finissant par t (Jouet, Vallet) et même dans des noms communs (guéret, par exemple).
D'autre part, il existe, dans certaines régions, une tendance à prononcer le t final dans de nombreux mots : la Bretagne (mais à cause de l'influence du breton), et aussi l'Anjou, dans certains noms propres finissant par t (Jouet, Vallet) et même dans des noms communs (guéret, par exemple).
- Jacques
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Farfelu assurément, mais n'y a-t-il pas des quantités d'anomalies et d'incongruités en français ?Marco a écrit :Je trouve cela extrêmement farfelu, d’autant plus que les autres dictionnaires ne mentionnent pas cette restriction.
Pour ma part j'ai toujours dit bu au singulier et au pluriel. Je crois que le T final ne s'entend plus guère.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est peut-être l'explication : la prononciation du T serait un phénomène régional. J'ai connu quelqu'un qui s'appelle BAYLE. Tout le monde ici l'appelait bèl mais quand il s'annonçait il disait baïl qui est la prononciation de chez lui dans le sud, j'ai oublié où. De même, si nous disons go-é-lan pour le goéland, j'ai dans ma famille un Breton qui dit gwélan.Jacques-André-Albert a écrit :Il y a pourtant le contre-exemple rare de l'adjectif « net », dans lequel on entend le t au singulier comme au pluriel.
D'autre part, il existe, dans certaines régions, une tendance à prononcer le t final dans de nombreux mots : la Bretagne (mais à cause de l'influence du breton), et aussi l'Anjou, dans certains noms propres finissant par t (Jouet, Vallet) et même dans des noms communs (guéret, par exemple).
Il me revient un exemple qui me touche de près : mon père, qui n'avait perdu ni son accent ardennais ni le parler de là-bas, disait toujours « je suis prêt » en prononçant le T final comme au féminin prête. Et dans sa ville d'origine (qui est aussi la mienne) tout le monde disait ainsi. Quand il me demandait : « Alors t'es prêt' » cela faisait un effet bizarre.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Mes connections québécoises le font aussi. Surtout les -t. Le phénomène est également observable dans les séries québécoises qui passent parfois sur TV5. Un vieux reste ?Jacques a écrit : Il me revient un exemple qui me touche de près : mon père, qui n'avait perdu ni son accent ardennais ni le parler de là-bas, disait toujours « je suis prêt » en prononçant le T final comme au féminin prête. Et dans sa ville d'origine (qui est aussi la mienne) tout le monde disait ainsi. Quand il me demandait : « Alors t'es prêt' » cela faisait un effet bizarre.
- Dame Vérone
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