Question de ponctuation et de grammaire / subordonnée relati

[Klausinski]

À l’inverse, Antonin Artaud a écrit Pour en finir avec le jugement de dieu, sans majuscule à Dieu, comme pour lui ôter sa majesté, sa couronne métaphorique.

[JR]

Je suis un grand chipoteur devant l’éternel.

Alors chipotons !
Quand j'étais très petit, il arrivait que mes parents glanent dans les champs; la guerre venait de se terminer, et c'était un moyen de complèter les ressources alimentaires.
Glaner, c'est aller prendre ce qui est resté après la récolte.
Mais sur internet, on ne récolte pas : on peut indéfiniment dupliquer l'information qu'on y trouve sans qu'elle disparaisse; il n'y a pas de reste qu'un utilisateur légitime aurait négligé d'y prélever.

[Jacques]

À l’inverse, Antonin Artaud a écrit Pour en finir avec le jugement de dieu, sans majuscule à Dieu, comme pour lui ôter sa majesté, sa couronne métaphorique.

C'est tout aussi puéril. C'est simplement une faute d'orthographe. Quand on nomme un être sans mettre un article devant le nom, il s'agit d'un nom propre, sauf erreur de ma part. Cela nous ramène à la Toile. Voici ce que j'ai appris : on écrit Internet avec majuscule et sans article, et l'internet sans majuscule et avec article. C'est la démonstration de ce que je viens de dire.

[Perkele]

Lorsqu'on emploie le mot internet avec une majuscule, j'ai l'impression qu'on calque l'expression américaine THE Internet.

[Jacques]

Lorsqu'on emploie le mot internet avec une majuscule, j'ai l'impression qu'on calque l'expression américaine THE Internet.

On ne sait pas au juste à quoi s'en tenir. Il y a du flou. L'Académie ne donne pas le mot dans son dictionnaire.

[Klausinski]

JR, vous êtes donc un maître en chipotage !

Jacques, ça me gêne un peu que vous soupçonniez Artaud de puérilité. La « faute » est volontaire. C’est beau d’imaginer que la grammaire puisse aussi blasphémer.

[Klausinski]

Sur son site, l’Académie écrit constamment « l’internet » sauf en emploi adjectival : « le site internet ». Pour moi, je m’en tiens sans honte à « internet » sans majuscule ni article, comme cela se pratique partout.

[Jacques]

JR, vous êtes donc un maître en chipotage !

Jacques, ça me gêne un peu que vous soupçonniez Artaud de puérilité. La « faute » est volontaire. C’est beau d’imaginer que la grammaire puisse aussi blasphémer.

Si la « faute » est volontaire, c'est une autre affaire, on peut voir cela comme un effet de style. Croyez-vous que cela puisse vraiment être un blasphème ? Je vois bien un peu l'affaire : une volonté de désacraliser pour affirmer son athéisme comme un défi. C'est plus blasphématoire vu du côté des croyants que du sien, ne croyez-vous pas ?

[Jacques]

Sur son site, l’Académie écrit constamment « l’internet » sauf en emploi adjectival : « le site internet ». Pour moi, je m’en tiens sans honte à « internet » sans majuscule ni article, comme cela se pratique partout.

Comme personne, à vrai dire, ne donne l'athentique réponse, qui n'existe peut-être pas, chacun agit selon sa conviction. Cela ne prête guère à conséquence.

[Madame de Sévigné]

Comme personne, à vrai dire, ne donne l'athentique réponse, qui n'existe peut-être pas, chacun agit selon sa conviction. Cela ne prête guère à conséquence.

Je ne sais pas si c'est du chipotage, mais ne dit-on pas "prêter à confusion" et "porter à conséquences"?

[Jacques-André-Albert]

Oui, c'est ce que je pense.
Et, comme disait Francis Blanche « qui donne aux pauvres prête à rire »

[Jacques]

Oui, c'est ce que je pense.
Et, comme disait Francis Blanche « qui donne aux pauvres prête à rire »

Sans vouloir vous contrarier cher homonyme, je crois que vous avez un peu raccourci la citation : « Qui donne aux pauvres prête à Dieu ; qui donne à l'État prête à rire. »
Il me semble que nous avons là une sorte de zeugma, non ?

[Claude]

Je crois bien que JAA l'a fait volontairement par comparaison avec la remarque de notre marquise.

[Jacques]

Je crois bien que JAA l'a fait volontairement par comparaison avec la remarque de notre marquise.

Nous pouvons alors ajouter : Qui donne une citation abrégée prête à confusion.

[Jacques-André-Albert]

Selon ce qu'on trouve sur Internet, la sentence brève aurait bien été proférée par Francis Blanche, et la version longue serait de Tristan Bernard.