Substantif et "que" conjonction de subordination
Substantif et "que" conjonction de subordination
Il y a nombre d'indications que la crise actuelle n'est pas près de se terminer.
Est-ce correct de faire dépendre un "que" conjonction d'un nom ?
Est-ce correct de faire dépendre un "que" conjonction d'un nom ?
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- Claude
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Oui, mais dans vos exemples il existe obligatoirement un verbe qui doit être placé dans la suite de la phrase : La peur qu'il ne vienne pas me crée quelques soucis, le fait qu'il pleuve me rend triste, où dans ces cas la proposition subordonnée conjonctive se trouve au milieu de la proposition principale.
Qu'en pensez-vous ?
Qu'en pensez-vous ?
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Je ne saurais pas plus l'expliquer mais effectivement ça me choque aussi.
C'est peut-être "nombre d'indications" qui gène pour une construction en complément du nom.
Je trouve qu'il serait plus correct de dire :
"Il y a nombre d'indications selon lesquelles la crise n'est pas actuelle n'est pas près de se terminer. "
Mais pour moi dans ce cas c'est plus un complément circonstanciel qu'un complément du nom ....
C'est peut-être "nombre d'indications" qui gène pour une construction en complément du nom.
Je trouve qu'il serait plus correct de dire :
"Il y a nombre d'indications selon lesquelles la crise n'est pas actuelle n'est pas près de se terminer. "
Mais pour moi dans ce cas c'est plus un complément circonstanciel qu'un complément du nom ....
Je me permets de corriger votre avant-dernière phrase !horchata a écrit :Je ne saurais pas plus l'expliquer mais effectivement ça me choque aussi.
C'est peut-être "nombre d'indications" qui gène pour une construction en complément du nom.
Je trouve qu'il serait plus correct de dire :
"Il y a nombre d'indications selon lesquelles la crise [n'est pas] actuelle n'est pas près de se terminer. "
Mais pour moi dans ce cas c'est plus un complément circonstanciel qu'un complément du nom ....
La tournure étudiée est donc une complétive conjonctive pure, introduite par "que", et complément du nom "indications".
Pour revoir cette notion, cette page me paraît assez bien faite :
http://cnarjoux.free.fr/complexe_completive.htm
Il ne me paraît pas douteux que "indications", comme "signes", accepte généralement de telles complétives en complément de nom :
Je vois des indications que la reprise est proche.
Je vois des signes que la reprise est proche.
Il y a des indications que la reprise est proche.
Je ne vois pas d'indications que la reprise est (soit) proche.
Je ne vois pas de signes que la reprise est (soit) proche.
Il n'y a pas d'indications que la reprise est (soit) proche.
Voyez-vous des indications que la reprise est (soit) proche?
Voyez-vous des signes que la reprise est (soit) proche ?
Y a-t-il des indications que la reprise est (soit) proche.
Tout cela me semble possible, encore que plus facilement dans les tournures négatives ou interrogatives que dans les tournures positives.
La gêne qui vient de la phrase étudiée initialement me paraît provenir essentiellement du fait que la complétive dépend non pas de "indications" tout court, mais de "nombre d'indications", comme vous l'avez bien observé, Horchata.
Cette tournure assez contrainte change considérablement notre perception des choses en brouillant l'analyse. La phrase me paraît toujours admissible, mais peu agréable.
- Jacques-André-Albert
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Non, contrainte, qui manque de naturel ; c'est différent de contraignante, qui contraint, qui oblige à agir contre son gré.