Je suis en train d'étudier le pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire . Je me demande pourquoi il y a l'inversion en Verbe-Sujet dans les vers suivants :
"Tandis que sous / Le pont de nos bras passe / Des éternels regards l'onde si lasse"
J'ai spontanément pensé comme Perkele : pour les besoins de la rime. Y a-t-il donc quelque chose qui vous choque dans ce procédé ?
Non classiques certes, je vous propose des vers holorimes où la nécessité impose une inversion : Étonnamment monotone et lasse
Est ton âme en mon automne, hélas !
J'ai une autre inversion à proposer, dans le poème Les éléphants de Leconte de Lisle : L'oreille en éventail, la trompe entre les dents,
Ils cheminent, l'oeil clos. Leur ventre bat et fume,
Et leur sueur dans l'air embrasé monte en brume ; Et bourdonnent autour mille insectes ardents.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
b0uillie-de-m0 a écrit :...complément circonstanciel spatial : sous le pont ? ...
Dans les années 50-60 nous parlions de complément circonstanciel de lieu ; cette nouvelle appellation rappelle peut-être que nous vivons dans un monde à trois dimensions :D
Dans les années 50-60 nous parlions de complément circonstanciel de lieu
à vrai dire, j'ai toujours entendu complément circonstanciel de lieu mais c'est à la fac qu'ils m'ont parlé pour la première fois de complément spatial... J'ai été également troublée !
Cela fait partie du langage pédant moderne, qui ne parle plus de cantine mais d'unité de production culinaire. Il y a ainsi des quantités de choses qui sont rebaptisées de noms ronflants et ridicules.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).