TLF a écrit :− Expr. fig. Avoir besoin d'ellébore. Être fou. Alors mon visage s'enflamme, et celui qui me voit se dit que ma raison a besoin d'ellébore (Chénier, Élégies,1794, p. 16).
Et je me demande bien à quoi elle fait allusion. Je sais bien que le rhizome de ladite plante est toxique, mais...
Dernière modification par Perkele le mar. 08 janv. 2013, 20:08, modifié 1 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
« Ma commère, il vous faut purger / Avec quatre grains d'ellébore », dit le lapin de la fable à la tortue, qu'il ne prend pas très au sérieux. Littré précise que cette plante était « très usitée dans la médecine des anciens comme cathartique et [qu'elle] passait pour guérir la folie ». « Quatre grains » est une exagération, car, selon Furetière, « [o]n dit proverbialement qu'un homme a besoin de deux grains d'ellébore pour dire qu'il est fou ».
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Jacques a écrit :Cela explique peut-être l'expression « avoir un grain » en parlant de quelqu'un qui a l'esprit un peu dérangé.
Selon la sixième édition du Dictionnaire de l'Académie, l'expression serait une formule elliptique pour « avoir un grain de folie dans la tête ». Paradoxalement, quand on a un grain, il faut en prendre deux.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Oui, c'est apparemment dans ce sens qu'il est employé dans l'expression « avoir besoin de deux grains d'ellébore ».
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Je suppose que pour vous c'est l'équivalent de la formule il lui manque une case ?
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
C'est celui auquel on veille !
D'après le TLFI la première occurrence dans le sens d'orage est de Rabelais. Peut-être par allusion au grêlon qui a la forme d'un grain.
Le grain est simplement un coup de vent fort et soudain, il n'est pas, en principe, accompagné de grêle, mais Alain Rey pense que c'est peut-être par analogie avec les grêlons de certaines grosses tempêtes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Autant que je me souvienne, quand une pluie n'était "qu'un petit grain" c'est qu'elle n'était pas méchante, qu'elle mouillait peu et qu'elle passerait vite.
Mais que dire du grain de sel qu'on peut mettre dans une conversation.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.