Une membre...

[GB-91]

Dans les lignes de lefigaro.fr ce matin à propos de la sortie de piste d'un avion en Italie :
Enfin une saine réaction d’un lecteur. L’article faisait état d’une membre de l’équipage. Je cite:

askell
"UNE membre" ??!!!! On aura tout vu...
Est-ce que je peux dire qu'un homme est UNE crapule ou est-ce qu'il faut dire UN crapul, désormais ? UN vedet, pas UNE vedette ?
Arretez de ré-inventer les règles du français, SVP, ou alors faites en sorte qu'elles soient cohérentes.

[Perkele]

Vous prêchez des convaincus.

[Jacques]

Vous prêchez des convaincus.

Mais il est bon de le dire quand même. On entend aussi couramment à la télé : la médecin, une témoin et d'autres noms masculins précédés de l'article féminin.

[Anne]

Vous prêchez des convaincus.

Ce n'est pas GB-91 qui prêche, en l'occurrence, il ne ne fait que citer la saine réaction d'un lecteur de l'article du Figaro, pour nous rassurer sur le fait que nous ne sommes pas si peu nombreux à se soucier de l'évolution du français. Merci GB-91.

[Chabert]

Chaque jour, de très bonne heure, vous achetez un quotidien régional et un national;
vous partez à la recherche des fautes d'orthographe et de syntaxe;
vous les notez;
et... il est l'heure du déjeuner!

J'ai discuté de ce fléau avec le directeur d'un quotidien régional. Il m'a expliqué qu'il n'y avait plus de correcteur et que chaque journaliste ou pigiste rédigeait directement ses articles. Le seul correcteur, me précisa-t-il avec humour, est celui de "word"... Tout cela parce qu'un correcteur, c'est un employé et que ça coûte cher!

[jarnicoton]

Voilà qui me rappelle un dessin humoristique :

On voit le scène classique d'un mari chétif et apeuré se protégeant des bras face au rouleau à pâtisserie d'une solide épouse. En légende : " Monsieur George Sand venant de dire à sa (féministe) moitié : chérie, toi qui es écrivaine..."

[Perkele]

Chaque jour, de très bonne heure, vous achetez un quotidien régional et un national;
vous partez à la recherche des fautes d'orthographe et de syntaxe;
vous les notez;
et... il est l'heure du déjeuner!

J'ai discuté de ce fléau avec le directeur d'un quotidien régional. Il m'a expliqué qu'il n'y avait plus de correcteur et que chaque journaliste ou pigiste rédigeait directement ses articles. Le seul correcteur, me précisa-t-il avec humour, est celui de "word"... Tout cela parce qu'un correcteur, c'est un employé et que ça coûte cher!

Un employé coûte cher (80% en plus de son salaire net) et les lecteurs de journaux (payants) sont de moins en moins nombreux. Ceci explique peut-être cela.

[Manni-Gédéon]

Oui, mais il me semble que les journalistes devraient suffisamment bien maîtriser la langue pour ne pas faire d'erreurs aussi grossières que celles qu'on rencontre souvent.

[Jacques]

Oui, mais il me semble que les journalistes devraient suffisamment bien maîtriser la langue pour ne pas faire d'erreurs aussi grossières que celles qu'on rencontre souvent.

C'est exactement ce que j'allais répondre. Qu'un journaliste écrive le français comme un cochon, c'est de l'incompétence professionnelle.

[Chabert]

Un employé coûte cher, c'est vrai mais l'orthographe et la syntaxe font aussi partie du journal (il n'y a pas que la pub!!!) et j'estime que c'est une obligation envers le lecteur que d'avoir une bonne qualité dans ce domaine.

Le lecteur est en quelque sorte un consommateur qui est en droit d'exiger une certaine qualité! C'est aussi, tout simplement, une question de respect envers le lecteur (aussi payeur!).

[Jacques-André-Albert]

Un employé coûte cher, c'est vrai mais l'orthographe et la syntaxe font aussi partie du journal (il n'y a pas que la pub!!!) et j'estime que c'est une obligation envers le lecteur que d'avoir une bonne qualité dans ce domaine.

Le lecteur est en quelque sorte un consommateur qui est en droit d'exiger une certaine qualité! C'est aussi, tout simplement, une question de respect envers le lecteur (aussi payeur!).

On peut faire la même remarque pour la presse parlée et télévisuelle : les fautes y sont quotidiennes.

[Jacques]

On peut faire la même remarque pour la presse parlée et télévisuelle : les fautes y sont quotidiennes.

Jadis, quand il arrivait qu'une faute se produisît, on la remarquait tellement c'était rare. Aujourd'hui c'est le contraire ; quand, par quelque heureux hasard, quelqu'un de ces baveux lâche un mot juste ou une tournure correcte, on le remarque, tant c'est exceptionnel dans un océan de sottises, de tics de langage, d'impropriétés, de barbarismes, d'anglicismes. Et on se demande même s'il l'a fait exprès.

[Hippocampe]

Je croyais qu'on disait "prêcher à des inconnus"...

[GB-91]

Un employé coûte cher, c'est vrai mais l'orthographe et la syntaxe font aussi partie du journal (il n'y a pas que la pub!!!) et j'estime que c'est une obligation envers le lecteur que d'avoir une bonne qualité dans ce domaine.

Le lecteur est en quelque sorte un consommateur qui est en droit d'exiger une certaine qualité! C'est aussi, tout simplement, une question de respect envers le lecteur (aussi payeur!).

Chabert parle d'or !
Dans le domaine de la pratique, l’informatique a tout bouleversé. L’informatique qui bouscule les règles et les usages. L’informatique qui fait de chacun de nous un éditeur incontrôlé et… incontrôlable. L’informatique et son correcteur automatique qui sert de béquille au paralytique mais qui est aveugle. Exemple : J’étais demain à Toulouse où j’ai contemplé les quais de la Loire en crue à son confluent avec la Moselle ou cette autre : La collection comporte une photo de Bonaparte posant la première pierre du Sacré-Cœur. Dans ces deux phrases idiotes, le correcteur n’a rien vu d’anormal.
Pour ce qui concerne la presse, j’ai exposé plus haut que le correcteur n’est pas productif et que par sa fonction il est un obstacle à la rapidité d’exécution du travail. Ces vingt dernières années, le nombre des correcteurs a été divisé par deux. Auparavant, il fallait faire vite, aujourd’hui il faut faire moins cher. Il est demandé aux rédacteurs de « s’auto-corriger ». Dans un quotidien (épargnez-moi d’en citer), sont relus avec un peu d’attention : ce qui engage la ligne éditoriale du titre, les légendes des clichés, la publicité, les annonces payantes, les rubriques sportives, les courses de chevaux. Une faute dans le nom du secrétaire général de l’ONU passera inaperçue alors que si l’on écorche le nom d’un footballeur ou celui d’un jockey, ce sont dix lettres de protestation qui vont atterrir sur le bureau de l’administrateur. Pour le reste, on vous rétorquera que le lecteur est assez intelligent et tolérant et qu’il passera sur les coupures de mots étranges ou sur l’usage d’une préposition. C’est ainsi que se poursuit la lente dégradation du langage et cela m’amène à penser que nous menons un combat d’arrière-garde.

[GB-91]

Dans les lignes de lefigaro.fr ce matin à propos de la sortie de piste d'un avion en Italie :
Enfin une saine réaction d’un lecteur. L’article faisait état d’une membre de l’équipage. Je cite:

askell
"UNE membre" ??!!!! On aura tout vu...
Est-ce que je peux dire qu'un homme est UNE crapule ou est-ce qu'il faut dire UN crapul, désormais ? UN vedet, pas UNE vedette ?
Arretez de ré-inventer les règles du français, SVP, ou alors faites en sorte qu'elles soient cohérentes.

Pour revenir à "une membre"...

Ma femme, dans son inépuisable logique, m'a fait cette remarque : "Pourquoi pas membresse puisque maître donne maitresse au féminin ?"