Accord du verbe avec le sujet
Accord du verbe avec le sujet
Aujourd'hui, en me baladant sur la toile, je suis tombée sur un article du site francaisfacile. Après avoir lu cet article sur l'accord du verbe, je me suis amusée à remplir le questionnaire de compréhension.
Voici mes résultats :
1. Notre voiture et celle de Marc embouteillent (embouteiller) le village.
2. Je ne vois pas que vous qui puissiez (pouvoir) faire cela.
3. Toi, lui et moi sommes (être) prêts.
4. Nulle route, nulle bâtisse, nul aménagement ne troublait (troubler) le paysage.
5. Ni l'un ni l'autre ne sait (savoir) où aller. > phrase incorrecte
6. De ces amis de collège, combien traversent (traverser) encore notre vie ?
7. La plupart des gens oublient (oublier) leur table de multiplication.
8. Jean, comme son père, avait (avoir) un penchant immodéré pour la vitesse.
9. Dans cette région, d'où soufflent (souffler) les vents dominants ?
10. Un air, un chant lointain, une mélodie infiniment douce s'élevait (s'élever).
11. C'est moi, le secrétaire, qui demain en parlerai (parler).
12. La meute des touristes se précipita (se précipiter) vers le musée.
J'ai décidé de mettre l'intégralité de mes résultats car j'ai pensé que certains pouvaient être intéressants. Quoi qu'il en soit, la cinquième phrase m'a posé problème. C'est la seule erreur que j'ai commise.
La réponse correcte (d'après ce site) est « Ni l'un ni l'autre ne savent où aller. ». Pourtant, instinctivement, j'ai remplacé « Ni l'un ni l'autre » par « Aucun des deux » et j'ai donc conjugué le verbe au singulier. Aurais-je vraiment commis une erreur ?
Nb : Si je fais une faute de français dans mes sujets, j'aimerais qu'on me le dise tout de suite. Je n'y vois pas de honte.
Voici mes résultats :
1. Notre voiture et celle de Marc embouteillent (embouteiller) le village.
2. Je ne vois pas que vous qui puissiez (pouvoir) faire cela.
3. Toi, lui et moi sommes (être) prêts.
4. Nulle route, nulle bâtisse, nul aménagement ne troublait (troubler) le paysage.
5. Ni l'un ni l'autre ne sait (savoir) où aller. > phrase incorrecte
6. De ces amis de collège, combien traversent (traverser) encore notre vie ?
7. La plupart des gens oublient (oublier) leur table de multiplication.
8. Jean, comme son père, avait (avoir) un penchant immodéré pour la vitesse.
9. Dans cette région, d'où soufflent (souffler) les vents dominants ?
10. Un air, un chant lointain, une mélodie infiniment douce s'élevait (s'élever).
11. C'est moi, le secrétaire, qui demain en parlerai (parler).
12. La meute des touristes se précipita (se précipiter) vers le musée.
J'ai décidé de mettre l'intégralité de mes résultats car j'ai pensé que certains pouvaient être intéressants. Quoi qu'il en soit, la cinquième phrase m'a posé problème. C'est la seule erreur que j'ai commise.
La réponse correcte (d'après ce site) est « Ni l'un ni l'autre ne savent où aller. ». Pourtant, instinctivement, j'ai remplacé « Ni l'un ni l'autre » par « Aucun des deux » et j'ai donc conjugué le verbe au singulier. Aurais-je vraiment commis une erreur ?
Nb : Si je fais une faute de français dans mes sujets, j'aimerais qu'on me le dise tout de suite. Je n'y vois pas de honte.
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Concernant la cinquième phrase, Girodet dit clairement que les deux accords sont possibles sauf :
– si le verbe précède (accord au pluriel : Elles ne sont venues ni l'une ni l'autre),
– s'il y a exclusion évidente (accord au singulier : Ni l'une ni l'autre ne sera la première à cette compétition).
Nous ne sommes pas dans un de ces deux cas particuliers ; les deux accords sont donc possibles.
La quatrième phrase me dérange également. Selon Grevisse, le pluriel est également possible. Je cite le paragraphe 452 du Bon usage :
Lorsque chacun des termes d'une coordination (surtout implicite) est un pronom distributif ou est accompagné d'un déterminant distributif, les receveurs se mettent souvent au singulier, mais le pluriel est admis, lui aussi, surtout si les termes sont unis par une conjonction.
Grevisse donne plusieurs exemples pour nul. Je n'en cite que deux :
Nulle prière, nulle pénitence, nul martyre n'ONT une suffisante efficacité d'impétration (Léon Bloy, Femme pauvre).
Nulle curiosité, nulle hâte, nulle émotion n'AVAIENT plus de pouvoir sur cette vieille encolure (Châteaubriant, Brière).
– si le verbe précède (accord au pluriel : Elles ne sont venues ni l'une ni l'autre),
– s'il y a exclusion évidente (accord au singulier : Ni l'une ni l'autre ne sera la première à cette compétition).
Nous ne sommes pas dans un de ces deux cas particuliers ; les deux accords sont donc possibles.
La quatrième phrase me dérange également. Selon Grevisse, le pluriel est également possible. Je cite le paragraphe 452 du Bon usage :
Lorsque chacun des termes d'une coordination (surtout implicite) est un pronom distributif ou est accompagné d'un déterminant distributif, les receveurs se mettent souvent au singulier, mais le pluriel est admis, lui aussi, surtout si les termes sont unis par une conjonction.
Grevisse donne plusieurs exemples pour nul. Je n'en cite que deux :
Nulle prière, nulle pénitence, nul martyre n'ONT une suffisante efficacité d'impétration (Léon Bloy, Femme pauvre).
Nulle curiosité, nulle hâte, nulle émotion n'AVAIENT plus de pouvoir sur cette vieille encolure (Châteaubriant, Brière).
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Je ne dois pas avoir l'esprit bien vif ce soir, car je trouve que l"exclusion évidente" n'est pas une notion si évidente que cela. Je ne vois pas en quoi la cinquième phrase du test n'en est pas un exemple...Klausinski a écrit :– s'il y a exclusion évidente (accord au singulier : Ni l'une ni l'autre ne sera la première à cette compétition).
Nous ne sommes pas dans un de ces deux cas particuliers ; les deux accords sont donc possibles.
![[confus] :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Je vous rassure : moi aussi, en lisant Girodet, je n'ai pas compris tout de suite ce qu'il entendait par là.valiente a écrit :Je ne dois pas avoir l'esprit bien vif ce soir, car je trouve que l"exclusion évidente" n'est pas une notion si évidente que cela. Je ne vois pas en quoi la cinquième phrase du test n'en est pas un exemple...Klausinski a écrit :– s'il y a exclusion évidente (accord au singulier : Ni l'une ni l'autre ne sera la première à cette compétition).
Nous ne sommes pas dans un de ces deux cas particuliers ; les deux accords sont donc possibles.
Dans son exemple, les deux personnes ne peuvent toutes deux être les premières de la compétition. Si l'une arrive première, l'autre arrivera forcément à une autre place, sera exclue de la première place. En revanche, dans la phrase Ni l'un ni l'autre ne savent où aller, il se peut très bien que les deux personnes ne sachent pas où aller.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Dommage ! En maternelle et jusqu'à la fin du cours préparatoire, au bout de dix grandes images, la maîtresse nous donnait un livre (soit 100 petites images pour un livre). J'obtenais un ou deux livre par an, c'était très motivant. Le reste de mon école primaire, les meilleurs élèves gagnaient trois à cinq livres à la fin de l'année.
Je sors du français qui est l'objectif de ce forum pour rebondir sur les propos de Claude et de Jacques au sujet de la distribution des prix.
Faut reconnaître quand même que cette cérémonie en présence de tous les parents avait quelque chose de malsain voire de pervers.
En effet, celui qui avait obtenu le fameux prix de camaraderie ou d'assiduité était en fâcheuse posture quand devant cette assemblée il se trouvait comparé à d'autres qui eux monopolisaient les prix de calcul, d'orthographe, de rédaction, de leçons de choses aussi ...
Quand j'ai trouvé que le moment était propice, en tant qu'enseignant, j'ai aboli cette pratique m'attirant de la sorte des remarques désobligeantes de certains parents ... devinez lesquels et nous avons utilisé cet argent pour le mettre à la disposition de tous en achetant des livres qui resteraient dans la classe.
Voilà ce que je voulais dire je ne sais pas ce que vous en pensez...
Faut reconnaître quand même que cette cérémonie en présence de tous les parents avait quelque chose de malsain voire de pervers.
En effet, celui qui avait obtenu le fameux prix de camaraderie ou d'assiduité était en fâcheuse posture quand devant cette assemblée il se trouvait comparé à d'autres qui eux monopolisaient les prix de calcul, d'orthographe, de rédaction, de leçons de choses aussi ...
Quand j'ai trouvé que le moment était propice, en tant qu'enseignant, j'ai aboli cette pratique m'attirant de la sorte des remarques désobligeantes de certains parents ... devinez lesquels et nous avons utilisé cet argent pour le mettre à la disposition de tous en achetant des livres qui resteraient dans la classe.
Voilà ce que je voulais dire je ne sais pas ce que vous en pensez...