Le monde journalistique fait des effets de manche en empruntant des mots à des domaines spécialisés et en en faisant une utilisation abusive et impropre. C'est devenu courant.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avez-vous remarqué que, lorsqu’il y a égalité, elle est de plus en plus souvent qualifiée de parfaite ? Il me semble qu’un égalité est ou n’est pas et je cherche ce que serait une égalité qu’on ne pourrait qualifier de parfaite…
André (Georges, Raymond) a écrit :Avez-vous remarqué que, lorsqu’il y a égalité, elle est de plus en plus souvent qualifiée de parfaite ? Il me semble qu’un égalité est ou n’est pas et je cherche ce que serait une égalité qu’on ne pourrait qualifier de parfaite…
Disons une égalité à la boxe (aux points)... (je vous vois venir Claude...)
Il y a égalité, mais il y a un vainqueur tout de même.
Une égalité parfaite est peut-être une égalité à tous les niveaux.
valiente a écrit :Une égalité parfaite est peut-être une égalité à tous les niveaux.
Peut-être ne voyez-vous pas venir Perkele, qui pourrait vous demander ; au niveau des genoux aussi ?
J'avais un doute en l'écrivant, mais je l'ai lu tant de fois que je n'ai pas pris la peine de vérifier.
Merci pour votre intervention. Quant à moi, je vais au piquet.
Un autre terme mathématique très prisé des journalistes est l'exponentielle. Toute croissance rapide devient exponentielle. Une croissance même simplement linéaire devient exponentielle chez les journalistes pour peu que la pente soit assez raide. C'est cocasse lorsque le phénomène évoqué peut être défini par une croissance assurément d'un autre type. Exemple (entendu) :
" Un télescope qui voit deux fois plus loin peut voire huit fois plus de volume d'univers ! C'est exponentiel ! "
Ben, heu... c'est cubique, pas exponentiel du tout.
AliceAlasmartise. a écrit :J'ai eu un professeur de mathématiques qui parlait d’égalité équilibrée. Est-ce que les ces formules peuvent être considérées comme pléonastiques ?
Les équations équilibrées me sont plus familières... si je puis dire, mes connaissances en mathématiques étant ce qu'elles sont ! À moins que je confonde avec la chimie ?
Quant à "équilibré », il vient du latin « aequus », qui signifie « égal ». Le pléonasme me semble indéniable pour l'"égalité équilibrée". Voire pour l'"équation équilibrée" ?
AliceAlasmartise. a écrit :J'ai eu un professeur de mathématiques qui parlait d’égalité équilibrée. Est-ce que les ces formules peuvent être considérées comme pléonastiques ?
Les équations équilibrées me sont plus familières... si je puis dire, mes connaissances en mathématiques étant ce qu'elles sont ! À moins que je confonde avec la chimie ?
Quant à "équilibré », il vient du latin « aequus », qui signifie « égal ». Le pléonasme me semble indéniable pour l'"égalité équilibrée". Voire pour l'"équation équilibrée" ?
Équilibrer une équation relève de la chimie : cette opération consiste à attribuer des facteurs à tel ou tel corps à droite ou à gauche de l'équation pour trouver un équilibre parfait des éléments chimiques.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Jacques-André-Albert a écrit :Équilibrer une équation relève de la chimie : cette opération consiste à attribuer des facteurs à tel ou tel corps à droite ou à gauche de l'équation pour trouver un équilibre parfait des éléments chimiques.
Du genre : ClH + HONa --> ClNa + H2O (qui s'évapore)
Lavoisier a dit Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transorme. Il n'y a pas de perte dans une équation chimique, chaque atome doit se retrouver des deux côtés.
Est-ce bien ce que vous voulez dire ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).