Un petit peu, quand même : le là est représenté par y.André (Georges, Raymond) a écrit :Malgré la faiblesse de mes connaissances en italien et en anglais je crois pouvoir dire que « c’è un cane», « ci sono due cani », « there is a dog», there are two dogs», que l’on traduit par « il y a un chien », « il y a deux chiens », sont ressentis grammaticalement comme « là est un chien » et « là sont deux chiens » : rien à voir avec le français !
COD D' « IL Y A » ?
- Jacques-André-Albert
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Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Il n'y a aucune malignité de ma part non plus. Peut-être que es geben existe. Je ne sais pas. J'ai moins de lectures en allemand à mon actif, moins de connaissances grammaticales et linguistiques également. C'était surtout pour contraster avec le there is/are en anglais.André (Georges, Raymond) a écrit :N’y voyez aucune malignité de ma part, shokin, mais je me demande où vous voulez en venir en expliquant que vous n’avez jamais vu « es geben ».
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Voici un autre argument pour exclure la notion de COD après il y a. Je cite Grevisse (édition de 1969):
Comme le verbe avoir a la valeur du verbe être dans l'expression il y a, c'est clair qu'il ne peut pas y avoir de COD.606. 3. La locution très fréquente il y a s'emploie avec la valeur du verbe être pour marquer l'existence, ou avec la valeur d'une préposition pour amener l'indication d'un temps écoulé. Cette expression se remplace parfois, surtout dans le style élevé ou poétique, par il est.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
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- Jacques-André-Albert
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Bien vu !shokin a écrit :En plus, quand on pronominalise du pluriel, on obtient le fameux pronom en, qui vient souvent de la préposition de ou de l'article des.
Sauf qu'on dirait plutôt, dans ce cas, « il les y a ».shokin a écrit :Il y a des livres. Il y en a.
Il y a les livres. ne devient pas Il y les a.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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J'en suis sûr dans la mesure où c'est Grevisse qui le dit, et comme il en sait beaucoup plus que moi je lui accorde ma confiance.
Il a mangé de la compote. Il a mangé quoi ? De la compote, COD placé après. De la est un article partitif.
Il en a mangé. Il a mangé de quoi ? de cela. Le de implicitement compris dans en est une préposition. Et avec une préposition nous avons un COI.
Il a mangé de la compote. Il a mangé quoi ? De la compote, COD placé après. De la est un article partitif.
Il en a mangé. Il a mangé de quoi ? de cela. Le de implicitement compris dans en est une préposition. Et avec une préposition nous avons un COI.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Le partitif (de la compote) peut être COD, mais quand il est remplacé par « en » et que le verbe est à un temps composé, l’habitude est plutôt de ne pas accorder son participe passé :
Des pommes ? J’en ai mangé, bien sûr !
Tes pommes ? Je les ai mangées, bien sûr !
C’est une bizarrerie de la langue française. Avec la préposition « de » du partitif, on continue de parler de complément d’objet direct, tandis que ce COD remplacé par en peut ne pas avoir sur le participe l’effet qu’a sur lui un autre COD.
Bien que peu ancien sur ce forum, je crois pouvoir rappeler que ce sujet y a été traité plusieurs fois.
Des pommes ? J’en ai mangé, bien sûr !
Tes pommes ? Je les ai mangées, bien sûr !
C’est une bizarrerie de la langue française. Avec la préposition « de » du partitif, on continue de parler de complément d’objet direct, tandis que ce COD remplacé par en peut ne pas avoir sur le participe l’effet qu’a sur lui un autre COD.
Bien que peu ancien sur ce forum, je crois pouvoir rappeler que ce sujet y a été traité plusieurs fois.
Oui, le sujet a déjà été traité, mais je n'avais pas le souvenir qu'on eût dit que « en » avait valeur de COI dans Il en a mangé. Si Grevisse le nomme ainsi, soit ! Mais je continue à ne pas entendre du datif dans ce « en » qui remplace l'article partitif « de la ».
Dernière modification par Anne le mer. 24 avr. 2013, 13:41, modifié 1 fois.
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