Le fût du canon

jarnicoton
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Message par jarnicoton »

Et n'oublions pas que, par exemple : "le général ne voulait pas lancer ses troupes avant que son canon n'ait bombardé l'ennemi d'abord"... Non que le malheureux n'eût qu'un seul canon, mais parce que son canon était constitué de quelques douzaines de pièces de canon.
Dernière modification par jarnicoton le ven. 28 juin 2013, 17:44, modifié 1 fois.
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Hippocampe
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Message par Hippocampe »

Y a-t-il moyen via Google, Bing ou autres de chercher à partir de quand des textes ont été écrits où les mots 'femme' et 'canon' étaient associés?
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
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Klausinski
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Message par Klausinski »

La première occurrence que je trouve, dans Google livres, vient d'un livre de 1962 : Le français d'Afrique du Nord d'André Lanly.
On y lit ceci :
À terrible et du tonnerre, il faut rattacher canon qui a connu une grande fortune entre les deux grandes guerres ; alors, tout ce qui sortait de l'ordinaire était canon. Cet adjectif est au moins dans le goût militaire ; il semble que l'on puisse reconstituer ainsi sa filiation sémantique : d'un shoot violent au football, on disait : « quel boulet de canon ! » ; par la suite, on s'est contenté de s'écrier : « quel canon ! » Cet emploi est du reste encore très usuel : Il lui a mis un de ces canons! (Enfant, Oujda). En s'adjectivant (un shoot canon) le mot est devenu synonyme de violent puis extraordinaire, admirable, étonnant :
Elle est canon cette fille ! (Courant.)
Elle avait une robe (ou un chapeau) canon ! (Courant.)

Je n'ai pas le temps de voir cette question plus en détail. J'y reviendrai certainement. Il doit être possible de vérifier si cette théorie tient en consultant des textes écrits dans le style oral « entre les deux grandes guerres ».
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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