Peut-être, mais avec monsieur Jean Ferrat c'est autre chose.AliceAlasmartise. a écrit :C'est étrange, dans la majorité des chansons on prononce « s'émé », « vous émez », « t'émé »[...]
Digramme AI prononcé [e]
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est curieux ce phénomène avec des groupes AI, ou ES par exemple, il semble y avoir un désaccord. Dans un ancien Robert, j'avais lu que les, des, mes... devaient se prononcer avec le son é ouvert. Ici Robert dit que AI à l'intérieur d'un mot se dit é encore.
C'est en contradiction avec ce qu'on m'a enseigné à l'école. Et d'autres spécialistes considèrent qu'on doit dire è comme je l'ai appris en classe.
J'ai l'impression qu'en réalité les deux existent. Suivant les phrases, les circonstances et la facilité d'élocution qu'elles offrent, nous disons tantôt l'un tantôt l'autre.
Prenons cette phrase : Je vais faire les courses. On entend selon les cas je vé fère ou je vè fère, mais jamais je vé fére ou je je vè fére.
C'est en contradiction avec ce qu'on m'a enseigné à l'école. Et d'autres spécialistes considèrent qu'on doit dire è comme je l'ai appris en classe.
J'ai l'impression qu'en réalité les deux existent. Suivant les phrases, les circonstances et la facilité d'élocution qu'elles offrent, nous disons tantôt l'un tantôt l'autre.
Prenons cette phrase : Je vais faire les courses. On entend selon les cas je vé fère ou je vè fère, mais jamais je vé fére ou je je vè fére.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Doubs (près de l'abreuvoir)
Je dois avouer humblement que quand je me relâche avec mon entourage je dis je vé..., ce qui ne m'empêche pas d'affirmer que c'est une faute de prononciation.
Dernière modification par Claude le sam. 20 avr. 2013, 8:09, modifié 1 fois.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4482
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Ce que vous observez confirme ce que j'écris plus haut : contamination d'une voyelle ouverte par la voyelle fermée qui suit, l'inverse ne se produisant jamais (en posant comme acquis que faire ne se prononce jamais avec é fermé, sauf peut-être dans certaines régions)Jacques a écrit :J'ai l'impression qu'en réalité les deux existent. Suivant les phrases, les circonstances et la facilité d'élocution qu'elles offrent, nous disons tantôt l'un tantôt l'autre.
Prenons cette phrase : Je vais faire les courses. On entend selon les cas je vé fère ou je vè fère, mais jamais je vé fére ou je je vè fére.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Sauf en Suisse romande (dècès, ècole, prèfèrer, etc.), mais il ne s'agit pas de contamination de voyelles ouvertes et fermées.Jacques-André-Albert a écrit :C'est la contamination d'une voyelle ouverte par la voyelle fermée qui suit, bien connue dans certaines langues, en particulier le breton.
Notez qu'elle ne se produit pas dans l'autre sens : ainsi décès n'est jamais prononcé dècès.
On dit aussi je vé pour je vais.
Mais j'ai appris à différencier par la prononciation je prendrai(é) et je prendrais(è), je chantai(é) et je chantais(è), ce qui démontre que chez nous, on ne fait pas que des bizarreries...
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
ça dépend où en Suisse romande. Les Vaudois aiment faire du "vèlo" (e ouvert, o ouvert) parfois.
Je prononce "décès" comme "décé(dé)".
Il y a quelques noms masculins où le è se prononce é, comme décès, procès, abcès, succès.
Pour le verbe aimer, par exemple, je prononce è pour accentuer quand la syllabe suivante contient un e qu'on n'entend pas, et je prononce é quand on entend la voyelle de la syllabe suivante.
J'ème les frèses. (fraises)
Nous émons les bées. (baies)
J'émais les grènes. (graines)
J'èmerai les éguillettes, (aiguillettes)
Je prononce "décès" comme "décé(dé)".
Il y a quelques noms masculins où le è se prononce é, comme décès, procès, abcès, succès.
Pour le verbe aimer, par exemple, je prononce è pour accentuer quand la syllabe suivante contient un e qu'on n'entend pas, et je prononce é quand on entend la voyelle de la syllabe suivante.
J'ème les frèses. (fraises)
Nous émons les bées. (baies)
J'émais les grènes. (graines)
J'èmerai les éguillettes, (aiguillettes)
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Moi aussi ; c'est courant en Suisse romande.shokin a écrit :Ah ! j'ai pris l'habitude de le prononcer avec un e fermé, comme bée dans l'expression bouche bée.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
Je souhaite un bonjour à tout le forum!
La prononciation du Français m'intéresse énormément, aussi j'aimerais ajouter au sujet une parenthèse sur la prononciation au Québec.
J'ai constatée que beaucoup de Français, jeunes surtout, avaient d'énormes problèmes concernant l'accord des verbes. Ceci dû a la prononciation des sons «est(E ouvert) et «et(é)» qui semble être identique dans tout le sud de la France. Ainsi, mon copain de Carcassonne, ne voit tout simplement pas la différence entre «est» et «et''. Il a d'ailleurs mit longtemps à orthographier correctement «j'ai été» plutôt que «j'ai étais''.
Jouant avec beaucoup de Français, je peux vous dire qu'il est très répandu de confondre le «et» et le «est». Ainsi écrire, il et beau, est monnaie courante. Ils ne font pas à l'oral la différence entre le futur simple du verbe faire(1p.s) et le conditionnel présent. Des erreurs qui peuvent pourtant être évitées par une prononciation plus claire. La langue française étant déjà bien dure, il est inutile de s'ajouter des obstacles.
Au Québec, nous avons bien des problèmes avec la langue, mais celui-ci n'en est pas un.
-AI : En début de mot, forme le son «E ouvert» et en fin de mot(verbe) «é».
-AIS : Forme le son «E ouvert».
-Ê : Se prononce comme le «è'' donc «E ouvert». Comme dans forêt. Bien que les sudistes de France le prononce «forét».
-ET : En fin de phrase sera prononcé avec un «E ouvert».
-E plus double lettre : Semble avoir une prononciation aléatoire. Où plutôt, la prononciation se trouve bien souvent être un mélange des deux sons.
Les-Des : E ouvert.
Bien souvent nous prononçons de manière bien distincte les mots contenant un accent circonflexe. Dans le mot trône, le o sera plus accentué. Dans le mot aîné, le sont «E ouvert» sera plus prononcé.
Avec ces prononciations, il est tout à fait impossible de confondre, sauf rares exceptions, le temps des verbes. Bien sur quelqu'un de minutieux, pourra tout à fait se débrouiller sans cela. Toutefois je considère que cela n'aide vraiment pas les jeunes, ou plus vieux, soucieux de leur orthographe.
Voilà tout
Klausinski, si vous passez par là, sachez que j'ai bien lue Le grand livre des pourquoi, de l'auteur que vous m'aviez conseillé. Il est formidable, j'ai bien hâte de lire les autres. Merci!
La prononciation du Français m'intéresse énormément, aussi j'aimerais ajouter au sujet une parenthèse sur la prononciation au Québec.
J'ai constatée que beaucoup de Français, jeunes surtout, avaient d'énormes problèmes concernant l'accord des verbes. Ceci dû a la prononciation des sons «est(E ouvert) et «et(é)» qui semble être identique dans tout le sud de la France. Ainsi, mon copain de Carcassonne, ne voit tout simplement pas la différence entre «est» et «et''. Il a d'ailleurs mit longtemps à orthographier correctement «j'ai été» plutôt que «j'ai étais''.
Jouant avec beaucoup de Français, je peux vous dire qu'il est très répandu de confondre le «et» et le «est». Ainsi écrire, il et beau, est monnaie courante. Ils ne font pas à l'oral la différence entre le futur simple du verbe faire(1p.s) et le conditionnel présent. Des erreurs qui peuvent pourtant être évitées par une prononciation plus claire. La langue française étant déjà bien dure, il est inutile de s'ajouter des obstacles.
Au Québec, nous avons bien des problèmes avec la langue, mais celui-ci n'en est pas un.
-AI : En début de mot, forme le son «E ouvert» et en fin de mot(verbe) «é».
-AIS : Forme le son «E ouvert».
-Ê : Se prononce comme le «è'' donc «E ouvert». Comme dans forêt. Bien que les sudistes de France le prononce «forét».
-ET : En fin de phrase sera prononcé avec un «E ouvert».
-E plus double lettre : Semble avoir une prononciation aléatoire. Où plutôt, la prononciation se trouve bien souvent être un mélange des deux sons.
Les-Des : E ouvert.
Bien souvent nous prononçons de manière bien distincte les mots contenant un accent circonflexe. Dans le mot trône, le o sera plus accentué. Dans le mot aîné, le sont «E ouvert» sera plus prononcé.
Avec ces prononciations, il est tout à fait impossible de confondre, sauf rares exceptions, le temps des verbes. Bien sur quelqu'un de minutieux, pourra tout à fait se débrouiller sans cela. Toutefois je considère que cela n'aide vraiment pas les jeunes, ou plus vieux, soucieux de leur orthographe.
Voilà tout
Klausinski, si vous passez par là, sachez que j'ai bien lue Le grand livre des pourquoi, de l'auteur que vous m'aviez conseillé. Il est formidable, j'ai bien hâte de lire les autres. Merci!
- Perkele
- Messages : 9967
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Je pense aussi que l'orthographe des mots correspondait à une prononciation particulière au moment où elle s'est fixée et que nos homophones n'en étaient pas.
Cela dit, ne faisant pas de différence entre la prononciation de et et de est, les confondre à l'écriture est une faute que je n'ai jamais commise.
Cela dit, ne faisant pas de différence entre la prononciation de et et de est, les confondre à l'écriture est une faute que je n'ai jamais commise.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Car vous avez bien conscience de la différence entre les deux. J'ai bien l'impression que les gens faute d'avoir le temps de réfléchir, écrivent comme cela se prononce et comme ça se prononce de la même façon...
Quant est-il de la prononciation de «deux» et «de»? Y voyez-vous une différence?
Pour le mot adéquat, le prononcez-vous toujours comme son féminin, adéquate?
Quant est-il de la prononciation de «deux» et «de»? Y voyez-vous une différence?
Pour le mot adéquat, le prononcez-vous toujours comme son féminin, adéquate?