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INDIGNATIONS 6
Vous n'êtes pas sans savoir qu'il s'agit là d'une erreur commune, commise par ceux qui n'ont pas votre esprit mathématique et qui s'emmêlent les pinceaux avec cette histoire de - x - = +.AliceAlasmartise. a écrit :Pourtant on ne dit pas à celui qui sait qu'il n'est pas sans ignorer :D
Les inconnus l'ont d'ailleurs exploitée dans ce sketche.
Si j'ai bien compris, la pancarte a été rédigée pour tous. Donc vous trouvez, vous aussi, qu'elle a l'air d'avoir été rédigée pour des enfants ?AliceAlasmartise a écrit :Mais je comprends votre point de vue. Le fait est que la pancarte est rédigée pour les enfants, et qu'elle l'a certainement été pour qu'ils la comprennent rapidement.
- Jacques
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Cela paraît peu probable, la syntaxe n'est pas à la portée des enfants, et le sinon ne me semble pas appartenir à leur vocabulaire. Pour les enfants on aurait eu quelque chose comme : « Me touche pas ou je m'arrête ».Anne a écrit :[Si j'ai bien compris, la pancarte a été rédigée pour tous. Donc vous trouvez, vous aussi, qu'elle a l'air d'avoir été rédigée pour des enfants ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Islwyn
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Et je viens de lire (TV5) : « Abdelkader Azzimani, entouré au palais de justice d'une fille qu'il n'a pas vue grandir... ». L'entourage se rétrécit.Jacques a écrit :J'ai cité récemment deux exemples de gaffes trouvées sur Internet à propos de gens « entourés » de deux personnes. Je viens de trouver beaucoup mieux (deux personnes sont debout et une enfant est couchée sur un lit d'hôpital)...
Quantum mutatus ab illo
- Jacques
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À propos du suicide d'un homme dans la cathédrale de Paris, le ministre qui s'est rendu sur place a parlé d'un « drame sans précédent ».
L'expression est étrange. Elle rappelle cet éternel cliché, rabâché à tout bout de champ, entendu encore récemment : « un acte d'une rare violence ».
Ces termes, utilisés à tort à la place de formules d'intensité, sont totalement incongrus. Sans précédent : sans exemple de quelque chose de semblable qui se soit jamais produit. Il eût été plus avisé de parler de drame épouvantable, ou autre chose de ce genre.
L'expression est étrange. Elle rappelle cet éternel cliché, rabâché à tout bout de champ, entendu encore récemment : « un acte d'une rare violence ».
Ces termes, utilisés à tort à la place de formules d'intensité, sont totalement incongrus. Sans précédent : sans exemple de quelque chose de semblable qui se soit jamais produit. Il eût été plus avisé de parler de drame épouvantable, ou autre chose de ce genre.
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est vrai, je me rappelle avoir lu aussi quelque chose du même genre.Perkele a écrit :Il m'est arrivé de lire "Une fois encore l'ouverture du congrès X a été un succès sans précédent".
Les drames et les succès ont donc cela de commun qu'ils sont presque toujours sans précédent.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
UNE DISPARITION
Il s’agit de celle des pronoms personnels « le », « la », « les » COD d’un verbe avec « lui » pour objet second.
« Il est à toi, ce vélo ?
— Non, à ma sœur, je vais lui redonner ! »
Dans le langage enfantin, le COS exclut également parfois le COD : « Papy, tu me coupes ? » (sous-entendu : ma viande.)
« Il est à toi, ce vélo ?
— Non, à ma sœur, je vais lui redonner ! »
Dans le langage enfantin, le COS exclut également parfois le COD : « Papy, tu me coupes ? » (sous-entendu : ma viande.)
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Il y a une manie journalistique qui me fait toujours tiquer, c'est celle qui consiste à citer une personne morale ou physique textuellement, sans convertir les personnes et le temps pour qu'ils s'intègrent naturellement dans la phrase du journaliste. Je relève ainsi :
« Le responsable précise la nature de ce revers et ajoute qu'“en décembre 2011, nous réalisons un mois historique en dépassant les 10 millions d'euros de ventes” ».
On m'a appris que cela ne se fait pas, qu'il faut écrire : « qu'“en décembre [il réalise] un mois historique…” » ou, plus simplement, « qu'en décembre, il a réalisé “un mois historique” ».
Je ne sais pas ce que vous en pensez…
« Le responsable précise la nature de ce revers et ajoute qu'“en décembre 2011, nous réalisons un mois historique en dépassant les 10 millions d'euros de ventes” ».
On m'a appris que cela ne se fait pas, qu'il faut écrire : « qu'“en décembre [il réalise] un mois historique…” » ou, plus simplement, « qu'en décembre, il a réalisé “un mois historique” ».
Je ne sais pas ce que vous en pensez…
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Cela est pratique courante en allemand. Ce qui ne m'empêche pas d'y voir deux inconvénients : l'incorrection en tant que telle et le problème que j'ai avec cette manière de faire lorsque j'enregistre un livre, qui ne sera ensuite qu'écouté par des "audiolecteurs" aveugles ou malvoyants. Je n'ai pas trouvé de manière satisfaisante de rendre les guillemets oralement !
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je me demande, André, si vous avez vu sous le bon angle la faute de construction que Klausinski veut signaler : la citation avec la conjonction que ne permet pas de faire suivre le verbe à la première personne du singulier ou du pluriel, mais soit à la troisième soit sous une autre forme :
– le responsable ajoute : « En décembre nous avons réalisé (ou nous réalisons) » ;
– le responsable ajoute qu'en décembre a été réalisée... sa société a réalisé...
– le responsable ajoute : « En décembre nous avons réalisé (ou nous réalisons) » ;
– le responsable ajoute qu'en décembre a été réalisée... sa société a réalisé...
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Aucune ambiguïté : c'est bien cela que j'avais à l'esprit, d'autant plus que, comme je l'ai dit, je suis confronté depuis longtemps à cette habitude qu'ont bien davantage les Allemands de rapporter au style direct des passages précédés d'éléments nécessitant le style indirect et de fournir en particulier des éléments entre guillemets avec des verbes à la première personne alors qu'ils devraient être mis à la troisième dans la logique du style indirect.
Dernière modification par André (G., R.) le ven. 07 juin 2013, 9:14, modifié 1 fois.