Hypothèse
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- Islwyn
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Le Petit Larousse illustré de 1905 porte une illustration :
http://dictionnaire1905.u-cergy.fr/inde ... er=Valider
Mon édition de 1966 en porte la même.
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Mon édition de 1966 en porte la même.
Quantum mutatus ab illo
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Merci de ces explications, qu'il me semble lire pour la première fois.Jacques a écrit :Quand on connaît l'explication de l'expression, il n'y a rien de bizarre.
C'est une allusion à une fable de Florian où le singe avait voulu donner un spectacle de lanterne magique, mais avait omis l'essentiel : Il n'avait oublié qu'une chose, c'était d'éclairer sa lanterne.
Il faut comprendre que la lanterne, pour projeter les images, s'éclairait de l'intérieur.
Quand on demande à quelqu'un : Éclairez ma lanterne, c'est une erreur, on devrait dire « Éclairez votre lanterne » (allumez-la, qu'on y voie plus clair dans vos propos).
Il n'empêche qu'"éclairer" paraît avoir dans cette expression un sens qu'il a perdu aujourd'hui, celui d'"allumer".
- Jacques
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Il a toujours eu le sens d'apporter de la lumière. Voici la définition de l'Académie dans son premier dictionnaire (1694) :André (Georges, Raymond) a écrit :Il n'empêche qu'"éclairer" paraît avoir dans cette expression un sens qu'il a perdu aujourd'hui, celui d'"allumer".
ESCLAIRER. v. n. impersonnel. Faire des esclairs. Il n'a fait qu'esclairer toute la nuit.
Esclairer. v. act. Illuminer, jetter, respandre de la lumiere. Le soleil esclaire la terre. ce flambeau esclaire toute la chambre. On dit aussi absolument. Le soleil esclaire. la lune n'esclairoit plus.
Il est aussi neutre, & sign. Apporter de la lumiere à quelqu'un, pour luy faire voir clair. Esclairez-moy. esclairez à Monsieur. esclairez. allez esclairer.
On peut interpréter ainsi le sens de la fable : quand vous entrez dans une pièce, vous l'éclairez en donnant de la lumière. La lanterne magique est une chambre noire percée d'un trou minuscule à l'avant. Vous placez un objet dans le fond et apportez un éclairage par un orifice où vous introduisez une ampoule électrique. La chambre est violemment éclairée et la lumière réfléchie par l'objet sort par le trou minuscule de l'avant. C'est évidemment le principe expérimental.
Dans un modèle plus évolué on met devant le trou un objectif, et une image est sur une lame de verre derrière l'objectif qui sera traversée par la lumière de l'intérieur. L'objectif redressera l'image pour qu'elle apparaisse à l'endroit sur l'écran. J'ai connu ces systèmes dans mon enfance. Mon père nous projetait ainsi des images, parfois en couleurs, en déposant des décalcomanies sur une lamelle en verre (plusieurs images étaient transférées sur le verre pour créer une série).
Donc, le singe devait bien éclairer sa lanterne.
Tapez lanterne magique dans google puis cliquez sur "images".
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je dirais alors qu'il m'a aidée à éclairer un problème que j'avais.Perkele a écrit :Éclaircir... ou éclairer ?
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Merci pour les explication concernant l'expression "éclairer la lanterne" car je ne les connaissais pas du tout.
Je me permets une autre question sur les hypothétiques. En faisant des recherches, j'ai trouvé cette phrase sur un autre site : Si j'avais touché ma paie, je t'aurais invité au restaurant. Ils disent que la conséquence peut se situer dans le passé, présent et futur.
Pour moi ce serait du passé. Pour que la conséquence soit dans le présent ou le futur, j'aurais utilisé le conditionnel présent : "Si j'avais touché ma paie, je t'inviterais au restaurant".
Comme par exemple dans la phrase : " Si on avait entretenu régulièrement l'immeuble, il ne serait pas en si mauvais état".
Quelle différence faites-vous entre les 2 structures hypothétiques : si + plus-que-parfait + conditionnel passé et si + plus-que-parfait + conditionnel présent ?
Merci !
- Jacques
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Ce sont des notions subjectives, c'est-à-dire ressenties, d'ordre psychologique et non rationnelles. Il n'y a donc pas de vérité « scientifique », mais en extrapolant on peut dire :Lleolyn a écrit : En faisant des recherches, j'ai trouvé cette phrase sur un autre site : Si j'avais touché ma paie, je t'aurais invité au restaurant. Ils disent que la conséquence peut se situer dans le passé, présent et futur.
Quelle différence faites-vous entre les 2 structures hypothétiques : si + plus-que-parfait + conditionnel passé et si + plus-que-parfait + conditionnel présent ?
Merci !
– si j'avais touché ma paye hier matin, je t'aurais invité au restaurant le soir même (passé) ;
– si j'avais touché ma paye ce matin, je t'aurais invité au restaurant ce jour à midi, c'est-à-dire tout de suite puisqu'il est 11 h 55 (présent) ;
– si j'avais touché ma paye ce matin je t'aurais invité dimanche prochain au restaurant (futur).
Pour moi c'est plus de la spéculation intellectuelle qu'autre chose, et c'est plutôt tiré par les cheveux.
Ce n'est pas ce genre de théorie qui fait avancer le schmilblick de la langue française.
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Votre manière de voir cette phrase hypothétique, Jacques, m’étonne grandement. Le conditionnel passé sert pour moi à exprimer des hypothèses dans le passé. Je me demande si la notion de futur que vous envisagez ici n’est pas due au sens du verbe « inviter » et au complément "dimanche prochain", qui concerne non plus le moment de l'invitation, mais sa conséquence. Si l’on conjugue le verbe « emmener » et non plus « inviter » dans la principale, on se rend bien compte que le conditionnel passé ne convient guère :Jacques a écrit :[
– si j'avais touché ma paye ce matin je t'aurais invité dimanche prochain au restaurant (futur).
« Si j’avais touché ma paie ce matin, je t’emmènerais au restaurant dimanche prochain. » est bien préférable à « Si j’avais touché ma paie ce matin, je t’aurais emmené au restaurant dimanche prochain. » : je ressens cette dernière phrase comme fautive.
« Si j’avais touché ma paie ce matin, je t’aurais invité à manger au restaurant dimanche prochain » ne me gêne pas si l’on veut dire par là que l’invitation aurait été lancée, le cas échéant, peu après la paie, en tout cas avant le moment présent. Mais pour la clarté de la formulation et la correction grammaticale, je crois devoir ajouter « à manger », qui permet de bien distinguer l’invitation de la conséquence de son acceptation.
- Jacques
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ATTENTION. J'ai essayé d'expliquer ce que, d'un point de vue subjectif, les gens qui avancent cette théorie fumeuse avaient voulu exprimer, mais j'ai bien précisé que pour moi, ce sont des élucubrations (j'ai écrit spéculation intellectuelle) et que c'est tiré par les cheveux. Je n'adhère absolument pas à ces extravagances, qui font de la philosophie avec la grammaire.
Quand quelqu'un vous sort des fadaises, vous essayez de percer le mystère de son raisonnement parce que l'esprit humain est ainsi fait : il a besoin de comprendre.
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