Une société de grande distribution que je ne citerai pas mais que tout le monde reconnaîtra nous a gavés pendant des années de l'expression « Je positive ». Cette même société vient d'en sortir un nouveau : « J'optimisme » .^
Que ne feraient-ils pas dans un but commercial ?
J'ai aussi remarqué ce barbarisme. Quel toupet de créer ainsi des néologismes monstrueux ! L'ennui est qu'il risque de faire école, étant donné sa très vaste diffusion.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je suppose qu'il étonnera beaucoup de monde, avec deux réactions : agacement chez les personnes averties, surprise et perplexité chez celles qui le sont moins, et qui marqueront peut-être un petit temps d'arrêt en cherchant sa signification.
Dans les deux cas il choque, et c'est ce que veulent les inventeurs de cette horreur. Il frappera tous les esprits.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
J'ai constaté en revoyant cette publicité que tous prononcent « j'optimizme », ce qui rapproche de « j'optimise » ; le contraste phonétique est moins flagrant.
Claude a écrit :J'ai constaté en revoyant cette publicité que tous prononcent « j'optimizme », ce qui rapproche de « j'optimise » ; le contraste phonétique est moins flagrant.
D'accord, mais nous soulevons là un tic phonétique qui me fait sortir de mes gonds : cette agaçante manie qu'ont de plus en plus de gens de prononcer le S comme Z dans tous les mots en -isme, -asme, -ans, ce qui donne cyslizm', fantazm', azm' (pour asthme), tranzmutation. L'Académie est claire : S se prononce SS entre une voyelle et une consonne.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).