Une question de temps
Une question de temps
J’entendais à la radio dans la bouche d'un commentateur météo :" Le temps ne sera pas aussi beau qu'il fut ces derniers jours..."
C'est ce "fut" qui me gêne bien qu'il semble correct.
Je sais que j'aurais plutôt dit : "Le temps ne sera pas aussi beau qu'il n'a été ces derniers jours..."
Est-ce une sorte de langage plus soutenu ou bien est-ce une nuance que je saisis pas trop ?
Auriez-vous un avis en vous remerciant ?
C'est ce "fut" qui me gêne bien qu'il semble correct.
Je sais que j'aurais plutôt dit : "Le temps ne sera pas aussi beau qu'il n'a été ces derniers jours..."
Est-ce une sorte de langage plus soutenu ou bien est-ce une nuance que je saisis pas trop ?
Auriez-vous un avis en vous remerciant ?
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Deux éléments dans vos considérations : le passé simple (remplacé souvent aujourd'hui par le passé composé) et le n' (ou : ne) explétif dont vous semblez regretter l'absence.
Le passé simple décrit une « action » passée, terminée et unique, le passé composé une « action » éventuellement encore en cours.
Depuis le premier du mois nous avons connu plusieurs sortes de temps : il me semble que le passé composé est préférable dans cette phrase à cause des différentes sortes de temps considérées et du fait que l'une est éventuellement encore celle du moment présent.
« Ces derniers jours le temps fut beau » exclut toute considération sur le temps qu'il fait aujourd'hui, mais suppose plutôt un changement météorologique actuel.
« Ne » explétif, comme son nom l'indique, n'est pas nécessaire, mais beaucoup lui trouvent une certaine élégance. Je ne vois toutefois aucune objection à faire à la phrase « Le temps ne sera pas aussi beau qu'il fut ces derniers jours ». Et je crains de ne pas vous avoir appris quoi que ce soit !
Le passé simple décrit une « action » passée, terminée et unique, le passé composé une « action » éventuellement encore en cours.
Depuis le premier du mois nous avons connu plusieurs sortes de temps : il me semble que le passé composé est préférable dans cette phrase à cause des différentes sortes de temps considérées et du fait que l'une est éventuellement encore celle du moment présent.
« Ces derniers jours le temps fut beau » exclut toute considération sur le temps qu'il fait aujourd'hui, mais suppose plutôt un changement météorologique actuel.
« Ne » explétif, comme son nom l'indique, n'est pas nécessaire, mais beaucoup lui trouvent une certaine élégance. Je ne vois toutefois aucune objection à faire à la phrase « Le temps ne sera pas aussi beau qu'il fut ces derniers jours ». Et je crains de ne pas vous avoir appris quoi que ce soit !
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Merci de vos avis qui amènent toujours à réfléchir...
Je me doute bien que la phrase initiale est correcte et plus je la relis plus je m'y fais ... Mais le passé composé me plaît autant !
Je suis assez d'accord avec la réponse faite à Claude, c'est bien une idée de continuité qui prévaut : il fait toujours beau certes, mais moins ...
Je me doute bien que la phrase initiale est correcte et plus je la relis plus je m'y fais ... Mais le passé composé me plaît autant !
Je suis assez d'accord avec la réponse faite à Claude, c'est bien une idée de continuité qui prévaut : il fait toujours beau certes, mais moins ...
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À propos du « ne » explétif, je lis sur la Toile :
Lorsque la comparaison est de l'ordre de l'égalité (aussi, autant…), on ne peut pas employer ne sauf si la principale est négative (on se retrouve en fait dans le cas de l'inégalité).
Les dégâts sont aussi importants que s'il s'était agi d'un cyclone (et non que s'il ne s'était agi… : la principale n'exprime pas une inégalité).
Les dégâts ne sont pas aussi importants qu'on l'avait imaginé (ou qu'on ne l'avait imaginé : la principale contient une négation).
Par définition, « ne » explétif n'est jamais obligatoire et dans la phrase ci-dessus le site, que vous pouvez consulter pour d'autres explications sur ce sujet, semble préférer l'option, mise en gras par moi avant la parenthèse, consistant à ne pas l'utiliser après « ne... pas aussi ». C'est aussi mon avis.
Lorsque la comparaison est de l'ordre de l'égalité (aussi, autant…), on ne peut pas employer ne sauf si la principale est négative (on se retrouve en fait dans le cas de l'inégalité).
Les dégâts sont aussi importants que s'il s'était agi d'un cyclone (et non que s'il ne s'était agi… : la principale n'exprime pas une inégalité).
Les dégâts ne sont pas aussi importants qu'on l'avait imaginé (ou qu'on ne l'avait imaginé : la principale contient une négation).
Par définition, « ne » explétif n'est jamais obligatoire et dans la phrase ci-dessus le site, que vous pouvez consulter pour d'autres explications sur ce sujet, semble préférer l'option, mise en gras par moi avant la parenthèse, consistant à ne pas l'utiliser après « ne... pas aussi ». C'est aussi mon avis.
Dernière modification par André (G., R.) le ven. 17 avr. 2015, 8:28, modifié 1 fois.
- Claude
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- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
J'ai appris quelque chose, alors je rectifie : « Le temps ne sera pas aussi beau qu'il était ces derniers jours », ce qui est plus simple et sonne mieux.Claude a écrit :J'aurais tendance à dire : « Le temps ne sera pas aussi beau qu'il n'était ces derniers jours ». Cet imparfait est-il fautif ?
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
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- Jacques-André-Albert
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Cette expression tronquée « c'est selon » me fait penser à une autre, très employée dans l'Ouest : « d'après que ». On ne sait pas d'après qui, mais « d'après que » sert à rapporter quelque chose qu'on a entendu, qui se dit...
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Habitant également dans l'Ouest et plus précisément dans les Deux-Sèvres je connais également cette expression "d'après" ou "d'après que" ... '( Il aurait cédé ses terres à son voisin ... D'après ... voire D'après qu'il aurait etc.)
Pour "dame" je le connais aussi ( Dame ... Il fait ce qu'il veut ...)
Et naturellement ce classique : "Dis bonjour à la dame" mais ne nous égarons pas !
Pour "dame" je le connais aussi ( Dame ... Il fait ce qu'il veut ...)
Et naturellement ce classique : "Dis bonjour à la dame" mais ne nous égarons pas !
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
En tout cas, c'est courant dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres, deux départements que je fréquente.André (G., R.) a écrit :Comme c'est bizarre : me trouvant assez souvent dans la Sarthe et habitant en Loire-Atlantique, j'ai l'impression de ne guère la connaître.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Ne m'en veuillez pas, André79 et JAA : je n'ai pas bien compris dans quelles situations on emploie ce « d'après » ou « d'après que ». « D'après qu'il aurait cédé ses terres à son voisin » peut-il signifier « Il aurait cédé ses terres à ses voisins », « On dit (Le bruit court) qu'il aurait cédé ses terres à ses voisins » ? Irait-on jusqu'à « D'après il aurait cédé ses terres à ses voisins » pour exprimer l'idée que la cession, dont on a entendu parler, n'est pas certaine ?André79 a écrit :Habitant également dans l'Ouest et plus précisément dans les Deux-Sèvres je connais également cette expression "d'après" ou "d'après que" ... '( Il aurait cédé ses terres à son voisin ... D'après ... voire D'après qu'il aurait etc.)