Femme... j''écris ton nom.
Femme... j''écris ton nom.
Bonsoir,
Quelle valeur contraignante faut-il attribuer au Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, etc., poétiquement surtitré "Femme... j'écris ton nom" ?
A mon avis, les "règles" et la liste qu'il comporte ont la valeur de recommandations.
Est-ce que je me trompe ?
Quelle valeur contraignante faut-il attribuer au Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, etc., poétiquement surtitré "Femme... j'écris ton nom" ?
A mon avis, les "règles" et la liste qu'il comporte ont la valeur de recommandations.
Est-ce que je me trompe ?
Cela n'élude pas les vraies questions, encore que le langage ait une influence non négligeable, mais c'est un symbole qui a son importance. On ne change pas les mots, on intègre une ouverture. La langue française s'enrichit, on ne peut pas s'en plaindre puisqu'on critique si souvent son appauvrissement. Elle ne peut se situer à contre-courant de l'évolution des moeurs.Dictho a écrit :Pour ma part, je persiste à considérer que c'est une façon d'éluder les vraies questions.
S'il suffisait de changer les mots, les politiciens seraient efficaces...
Ceci dit, c'est l'usage qui finira par trancher. On ne conservera sans doute que certains noms, pour différentes raisons.
L'index des métiers de l'Onisep indique le féminin. C'est un moyen plus efficace de faire évoluer les mentalités sans nécessairement créer un terme "valorisateur".
Mais il y a quelques surprises. http://www.onisep.fr/Decouvrir-les-metiers
Mais il y a quelques surprises. http://www.onisep.fr/Decouvrir-les-metiers
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Les mots féminins dont le besoin s'est avéré au cours des siècles se sont formés et ont été employés. Il existe depuis bien longtemps des reines, des abbesses, des patronnes, des directrices, des institutrices, des tisserandes, des cochères qui ne tenaient pas ce titre de la fonction d'un mari mais qui l'exerçaient bel et bien.
Mais pourquoi (censuré) se sentir obligé d'en inventer à la pelle en les formant en dehors des règles de féminisation des mots français ! Pour compliquer la grammaire enseignée à l'école primaire ?
Les mots en EUR font leur féminin en EUSE (voire, anciennement, en ERESSE ou ORESSE)
Les mots en TEUR font leur féminin en TRICE
Professeur peut sans problème se transformer en professeuse tout comme procureur ou proviseur. Ce n'est pas plus moche que professeure ou procureure ou proviseure.
Mais pourquoi (censuré) se sentir obligé d'en inventer à la pelle en les formant en dehors des règles de féminisation des mots français ! Pour compliquer la grammaire enseignée à l'école primaire ?
Les mots en EUR font leur féminin en EUSE (voire, anciennement, en ERESSE ou ORESSE)
Les mots en TEUR font leur féminin en TRICE
Professeur peut sans problème se transformer en professeuse tout comme procureur ou proviseur. Ce n'est pas plus moche que professeure ou procureure ou proviseure.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Je souscris à la totalité de votre message.Perkele a écrit : Les mots féminins dont le besoin s'est avéré au cours des siècles se sont formés et ont été employés. Il existe depuis bien longtemps des reines, des abbesses, des patronnes, des directrices, des institutrices, des tisserandes, des cochères qui ne tenaient pas ce titre de la fonction d'un mari mais qui l'exerçaient bel et bien.
Mais pourquoi (censuré) se sentir obligé d'en inventer à la pelle en les formant en dehors des règles de féminisation des mots français ! Pour compliquer la grammaire enseignée à l'école primaire ?
Les mots en EUR font leur féminin en EUSE (voire, anciennement, en ERESSE ou ORESSE)
Les mots en TEUR font leur féminin en TRICE
Professeur peut sans problème se transformer en professeuse tout comme procureur ou proviseur. Ce n'est pas plus moche que professeure ou procureure ou proviseure.
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Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Quelques noms en -teur qui font leur féminin en -teuse : un acheteur ; un ajusteur ; il est autoporteur (ou autoportant) ; un barboteur ; un basketteur ; un batteur ; un bonimenteur ; un boycotteur ; il est boycotteur ; un brocanteur ; un boursicoteur ; un bruiteur ; un buteur ; un cafteur ; un canoteur ; un carotteur (ou carottier) ; il est chahuteur ; un chahuteur ; un chanteur ; un chuchoteur ; un colporteur ; un complimenteur ; il est complimenteur ; un comploteur ; un conteur,...
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
J'ai bien (très - trop) peur que oui.Dictho a écrit :Une directeure et une contrôleure veulent-elles être mieux considérées qu'une directrice ou une contrôleuse ?Perkele a écrit :Et s'il existe bien meilleure, prieure (première), supérieure, mineure, majeure, ce sont au départ des comparatifs.
De l'amour propre mal placé.
J'ai connu des femmes qui adoraient voir le moment de surprise de leurs clients lorsqu'ils s'adressaient à leur subordonné (mâle) qui leur disaient "voyez plutôt ça avec le chef de service" en les désignant.
On adorait aussi aller au garage avec mon fils, quand le garagiste lui expliquait les aspects techniques et qu'il lui rétorquait : "ah, moi, ce qui m'intéresse c'es la ligne de la carrosserie et sa couleur, pour le reste, voyez avec ma mère."
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Pour prolonger ce débat, voici un avis de recommandation de l'Office québécois de la langue française : http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/PDF/avis_goq ... n_2015.pdf
À première vue, je formule deux remarques :
_ Cet avis fait l'impasse sur les féminins mélioratifs (directeure, inspecteure).
_ Il ne faut pas confondre le fait d'utiliser le masculin comme générique et l'évidence que ce n'est pas à un dictionnaire de décider de la féminisation. Par exemple, je n'indique le féminin (et le pluriel) dans le Dictho que s'ils "dérogent" à une règle bien établie, partant du principe que je n'ai pas à en restreindre l'usage.
À première vue, je formule deux remarques :
_ Cet avis fait l'impasse sur les féminins mélioratifs (directeure, inspecteure).
_ Il ne faut pas confondre le fait d'utiliser le masculin comme générique et l'évidence que ce n'est pas à un dictionnaire de décider de la féminisation. Par exemple, je n'indique le féminin (et le pluriel) dans le Dictho que s'ils "dérogent" à une règle bien établie, partant du principe que je n'ai pas à en restreindre l'usage.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Les points très révolutionnaires y sont finalement moins nombreux que je pensais. Mais directeure, inspecteure (et instituteure, m'avait-il semblé) ont bien été proposés par l'Office québécois ? Leur côté mélioratif, par comparaison avec directrice, inspectrice et institutrice, m'échappe.Dictho a écrit :Pour prolonger ce débat, voici un avis de recommandation de l'Office québécois de la langue française : http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/PDF/avis_goq ... n_2015.pdf
La médecin me gêne, mais je pense qu'on l'acceptera un jour aussi en France.