abus de + substantif

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Islwyn
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abus de + substantif

Message par Islwyn »

Abus de + substantif

On sait que abus, quand il n'est pas utilisé absolument (p. ex., tolérer un abus), est généralement suivi de de et puis directement d'un substantif, concret :
abus de tabac / d'alcool / de boisson
ou abstrait :
abus d'autorité / de biens sociaux / de confiance / de langage / de pouvoir
etc.
Ces emplois ne posent aucune difficulté de compréhension, mais l'absence de l'article m'a toujours intrigué. Comment expliquer cette absence ?
Quantum mutatus ab illo
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Des exemples comparables ne manquent pas, après il y a par exemple : il y a eu délit d'initié, manque de coordination, défaut d'explications, abondance de cas comparables, excès de zèle, pléthore de réactions... Je n'exclus pas que le langage juridique soit à l'origine de ces tournures, j'imagine qu'on a lu dans le Code pénal les titres Délit d'initié ou Abus de biens sociaux et qu'on les a reproduits tels quels, puis qu'on s'en est inspiré pour des expressions proches.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

C'est une syntaxe classique en français. Autorité, tabac, alcool sont mis pour « de l'autorité », « du tabac », « de l'alcool », là où l'anglais dit authority, tobacco, alcohol.
La formulation complète serait donc abus de du tabac, de de l'alcool. Dans « abus d'alcool », en français, on comprend « alcool » comme « de l'alcool ».
Autres exemples : Excès de rigueur, manque de moyens, profusion de détails, utilisation de données, abondance de biens, etc.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Pourquoi chercher une origine dans le code pénal ? N'écrivait-on pas dès le seizième siècle Faulte d'argent c'est douleur non pareille ?
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Jacques-André-Albert a écrit :La formulation complète serait donc abus de du tabac, de de l'alcool.
Ne serait-ce pas plutôt "abus du tabac" et "abus de l'alcool" ?
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Claude
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Message par Claude »

Je croyais que Islwyn parlait de l'absence d'article à abus ce que André a bien compris me semble-t-il.
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Islwyn
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Message par Islwyn »

Ne vous en déplaise, cher Administrateur, mais je parlais bien de l'absence d'article suivant abus de ! En d'autres termes, pourquoi n'écrit-on pas « l'abus de l'alcool », etc. ?
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Je bois de l'alcool, je bois trop d'alcool, je fais un abus d'alcool.
Mais on dira aussi : j'ai abusé de l'alcool.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Yeva Agetuya a écrit :
Jacques-André-Albert a écrit :La formulation complète serait donc abus de du tabac, de de l'alcool.
Ne serait-ce pas plutôt "abus du tabac" et "abus de l'alcool" ?
Il me semble que les deux sont acceptables, abus de tabac et abus du tabac.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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Claude
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Message par Claude »

Islwyn a écrit :Ne vous en déplaise, cher Administrateur, mais je parlais bien de l'absence d'article suivant abus de ! En d'autres termes, pourquoi n'écrit-on pas « l'abus de l'alcool », etc. ?
Veuillez excuser ma méprise.
Je croyais que vous étiez intrigué par l'absence d'article tel que :
- il a été verbalisé pour abus d'alcool au lieu de il a été verbalisé pour un abus d'alcool, de même que ...pour conduite en état d'ivresse au lieu de ... pour une conduite en état d'ivresse.
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