Je vous assure que...
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Je vous assure que...
Bonjour,
Il m'a toujours semblé que l'expression "assurer quelqu'un que" était aussi naturelle que les formules "assurer quelqu'un de" ou "assurer à quelqu'un que". Or d'après le TLF la première est vieillie ou littéraire. Qu'en pensez-vous ?
La phrase "je consacrai tous mes efforts à assurer ces braves gens qu'on les aime beaucoup là d'où je viens" est-elle correcte et naturelle à vos yeux ? (vous avez aussi le droit de commenter la concordance des temps, mais c'est un autre problème).
Cordialement.
Il m'a toujours semblé que l'expression "assurer quelqu'un que" était aussi naturelle que les formules "assurer quelqu'un de" ou "assurer à quelqu'un que". Or d'après le TLF la première est vieillie ou littéraire. Qu'en pensez-vous ?
La phrase "je consacrai tous mes efforts à assurer ces braves gens qu'on les aime beaucoup là d'où je viens" est-elle correcte et naturelle à vos yeux ? (vous avez aussi le droit de commenter la concordance des temps, mais c'est un autre problème).
Cordialement.
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Re: Je vous assure que...
Mais le respect de la concordance des temps n'est pas, me semble-t-il, « un autre problème » ! Je crois qu'il concourt au contraire à la correction.Champernoon a écrit :La phrase "je consacrai tous mes efforts à assurer ces braves gens qu'on les aime beaucoup là d'où je viens" est-elle correcte et naturelle à vos yeux ? (vous avez aussi le droit de commenter la concordance des temps, mais c'est un autre problème).
Comme vous, Leclerc92, je n'imaginais pas que l'on pût considérer comme littéraires les tournures « assurer que » et « assurer de ».
« Là d'où je viens » est d'une syntaxe irréprochable, mais je le trouve un peu lourd.
- Perkele
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Je ne trouve rien à redire aux temps employés :
"je consacrai tous mes efforts" à un l'instant précis du passé où se situe l'action.
"à assurer ces braves gens qu'on les aime beaucoup là d'où je viens" hier, aujourd'hui et demain (présent de vérité générale).
"je consacrai tous mes efforts" à un l'instant précis du passé où se situe l'action.
"à assurer ces braves gens qu'on les aime beaucoup là d'où je viens" hier, aujourd'hui et demain (présent de vérité générale).
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Évidemment le contexte manque. Mais je ne ressens pas « qu'on les aime beaucoup » comme un présent de vérité générale, à la différence de « Tout le monde savait que la Terre est ronde ». Les « braves gens » étant mortels, l'amour qu'on leur portait ne pouvait, me semble-t-il, qu'être provisoire. Je préfère nettement : « Je consacrai tous mes efforts à assurer ces braves gens qu'on les aimait... » Et le passé simple consacrai va probablement dans le même sens.
Oui, le plus souvent, mais sans contexte, c'est quand même un peu ambigu, et cela ne justifie pas, de toute façon, le non respect de la concordance des temps. Je préfère donc :
"je consacrai tous mes efforts à assurer ces braves gens qu'on les aimait beaucoup là d'où je venais"
En parcourant la Toile, je tombe sur une chanson de Julie Zenatti, avec comme paroles :
Il y a un fort goût de pléonasme, non ?
"je consacrai tous mes efforts à assurer ces braves gens qu'on les aimait beaucoup là d'où je venais"
En parcourant la Toile, je tombe sur une chanson de Julie Zenatti, avec comme paroles :
http://www.paroles.net/julie-zenatti/pa ... ymRWSd4.99De là d'où je viens on parle fort
On s'agite pour un rien sans effort
Il y a un fort goût de pléonasme, non ?
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- Inscription : mar. 05 janv. 2016, 14:27
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Sans aucun doute !Leclerc92 a écrit :En parcourant la Toile, je tombe sur une chanson de Julie Zenatti, avec comme paroles :http://www.paroles.net/julie-zenatti/pa ... ymRWSd4.99De là d'où je viens on parle fort
On s'agite pour un rien sans effort
Il y a un fort goût de pléonasme, non ?
Champernoon, puis-je vous demander pourquoi le passé simple (je consacrai) est utilisé dans la phrase si elle signifie qu'on aime beaucoup les braves gens à présent ?
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- Inscription : mar. 05 janv. 2016, 14:27
Oui bien sûr, c'est un passage assez ardu.Champernoon, puis-je vous demander pourquoi le passé simple (je consacrai) est utilisé dans la phrase si elle signifie qu'on aime beaucoup les braves gens à présent ?
L'auteur rapporte un discours qu'il a fait quelques temps plus tôt (mettons l'année précédente). Dans ce discours, il assure aux membres de son public qu'on les aime bien dans son pays (mettons depuis une vingtaine d'années, mais l'intention de l'auteur est de suggérer que cet amour est devenu une "vérité générale", si je puis dire, au moment de la narration).
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Dans ce cas il s'agit, je crois, plutôt d'une vérité permanente, mais la difficulté est la même.
De manière générale, je crains que la concordance des temps soit de moins en mois bien maîtrisée et comprise. Et je ne suis pas sûr que pour une vérité générale ou permanente on se trompe à appliquer la règle.
Soit la phrase de style direct : Hier mon voisin m'a dit : « Je n'aime pas la Grèce, je pars en Espagne ». Elle devient au style indirect : Hier mon voisin m'a dit qu'il n'aimait pas la Grèce et qu'il partait en Espagne.
On peut accepter « qu'il n'aime pas la Grèce », mais l'imparfait me paraît préférable, quand bien même le fait énoncé dure.
De manière générale, je crains que la concordance des temps soit de moins en mois bien maîtrisée et comprise. Et je ne suis pas sûr que pour une vérité générale ou permanente on se trompe à appliquer la règle.
Soit la phrase de style direct : Hier mon voisin m'a dit : « Je n'aime pas la Grèce, je pars en Espagne ». Elle devient au style indirect : Hier mon voisin m'a dit qu'il n'aimait pas la Grèce et qu'il partait en Espagne.
On peut accepter « qu'il n'aime pas la Grèce », mais l'imparfait me paraît préférable, quand bien même le fait énoncé dure.
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
« Il n'aime pas la Grèce » n'est pas une vérité permanente ou générale, ce n'est qu'une opinion individuelle, sujette à changement de surcroît. Par contre, on doit dire : il m'a dit que la Grèce est le berceau de la démocratie, et non « était ».
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
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