Je relève dans le journal local, sous la plume du correspondant, la phrase suivante :
Une vingtaine de sapeurs-pompiers des centres de secours de M. et de N. sont intervenus, commandés qu'ils étaient par le capitaine A.B.
Commandés qu'ils étaient ..?
Tout naturellement je pense que l'on est d'accord pour dire que cette formule n'est pas la meilleure ...
Et cependant ne dirait-on pas : " Tout jeune qu'il était il n’hésita pas à ..."?
Comment voyez-vous la chose ?
Qu'ils étaient
- Yeva Agetuya
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- Jacques-André-Albert
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Effectivement, « commandés qu'ils étaient » est une formule d'insistance qui annonce quelque chose d'exceptionnel, ce qui n'est pas le cas ici. Elle est donc employée à tort.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Il ne semble pas, toutefois, que la grammaire souffre dans « tout jeune qu'il était », mais on remarque dans cette expression une rareté : le pronom relatif que, attribut du sujet il, remplace un adjectif (jeune). On trouve peut-être plus normal qu'il ait un nom pour antécédent, comme dans « Tout directeur qu'il était, il aimait blaguer ».