Perles d'inculture 5
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
On ne peut pas tout savoir... mais le niveau de culture générale a sérieusement baissé depuis un quart de siècle, et les journalistes n'échappent pas à ce constat.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je crains que vous ayez raison.
On peut aussi remarquer que la culture générale d'aujourd'hui diffère de celle du passé et que cette différence est d'autant plus grande que l'on remonte loin dans le temps.
Ce qui concerne le monde agricole en est un bon exemple. Je lis sur Wikipédia : Entre 1840 et 1850, la population rurale française atteint son maximum avec 27,3 millions de ruraux 2. Ensuite la population rurale décroît en France de manière continue. Ainsi, la France compte 43,8 % de personnes vivant de la terre au recensement de 1906, et 31 % à celui de 19541. L'un des derniers ours des Alpes est abattu à la veille de la Première Guerre mondiale, montrant ainsi que le grignotage des terrains ruraux se poursuivait alors1. En part de la population, la population urbaine ne dépasse 50% qu'après 1931. On sait qu'un mouvement inverse a lieu depuis quelque temps, mais il est encore peu important et ne concerne pas forcément la paysannerie.
Mais ne doit-on pas, comme journaliste, être d'autant plus vigilant que l'on sait ne pas être spécialiste du sujet ?
On peut aussi remarquer que la culture générale d'aujourd'hui diffère de celle du passé et que cette différence est d'autant plus grande que l'on remonte loin dans le temps.
Ce qui concerne le monde agricole en est un bon exemple. Je lis sur Wikipédia : Entre 1840 et 1850, la population rurale française atteint son maximum avec 27,3 millions de ruraux 2. Ensuite la population rurale décroît en France de manière continue. Ainsi, la France compte 43,8 % de personnes vivant de la terre au recensement de 1906, et 31 % à celui de 19541. L'un des derniers ours des Alpes est abattu à la veille de la Première Guerre mondiale, montrant ainsi que le grignotage des terrains ruraux se poursuivait alors1. En part de la population, la population urbaine ne dépasse 50% qu'après 1931. On sait qu'un mouvement inverse a lieu depuis quelque temps, mais il est encore peu important et ne concerne pas forcément la paysannerie.
Mais ne doit-on pas, comme journaliste, être d'autant plus vigilant que l'on sait ne pas être spécialiste du sujet ?
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
La réponse est là
Une précision utile : le nom est la bretonne pie noir, sans e à la fin de noir.Une robe pie est une robe comprenant une couleur et du blanc.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Quand il s'agit de la couleur, nous le savons, pie est invariable. Mais les responsables de la race semblent tenir au genre masculin de l'adjectif variable : on trouve donc pie noir, mais aussi Pie Noir et Pie-Noir, ce qui non seulement ne répond malheureusement pas à votre question, mais en ajoute une.
Au moment de publier, je m'aperçois, JAA, que vous dites peut-être la même chose.
Au moment de publier, je m'aperçois, JAA, que vous dites peut-être la même chose.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Il est vrai qu'on peut se poser la question de l'accord de l'adjectif « noir ». Il ne s'agit pas, en l’occurrence, d'une pie, mais bien d'un type de robe, et au sein de ce type, d'une couleur. Mais alors, « robe » et « couleur », sont bien des mots féminins, auxquels on pourrait légitimement ajouter « nuance »ou « catégorie ».
La solution réside dans le mot sous-entendu, qui doit être « type », je suppose.
La solution réside dans le mot sous-entendu, qui doit être « type », je suppose.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Excusez-moi, Yeva Agetuya, je n'ai d'abord pas vu votre intervention au-dessus de celle de JAA.
Je reste un peu sur ma faim en ce qui concerne le masculin « noir ». On sait que deux adjectifs de couleur se rapportant à un même nom sont invariables, mais ils sont alors liés par et : une écharpe peut être blanche, une autre sera blanc et bleu. On trouve aussi « une écharpe blanc-bleu », ce qui accréditerait « la race pie-noir » ou « la Pie-Noir ». Mais mon correcteur d'orthographe n'en veut pas.
À nouveau nos interventions se croisent, JAA !
Je reste un peu sur ma faim en ce qui concerne le masculin « noir ». On sait que deux adjectifs de couleur se rapportant à un même nom sont invariables, mais ils sont alors liés par et : une écharpe peut être blanche, une autre sera blanc et bleu. On trouve aussi « une écharpe blanc-bleu », ce qui accréditerait « la race pie-noir » ou « la Pie-Noir ». Mais mon correcteur d'orthographe n'en veut pas.
À nouveau nos interventions se croisent, JAA !
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Il me faut être plus précis. Deux adjectifs de couleur se rapportant à un même nom peuvent s'accorder si le nom est au pluriel : mais alors des écharpes blanches et bleues, par exemple, sont blanches pour certaines, bleues pour d'autres ; tandis que des écharpes blanc et bleu ont chacune les deux couleurs.
Dernière modification par André (G., R.) le lun. 27 févr. 2017, 9:17, modifié 1 fois.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Le pis de Fine est blanc, à la mince exception des trayons, noirs !
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Vous confirmez tous deux mon impression.
En ce qui concerne le possessif, je lis à l'instant « Je viens mettre à l'honneur l’équipe du bateau [...] qui chaque année nous ravit les papilles avec leurs coquilles Saint-Jacques fraîchement pêchées » (mots mis en gras par moi). C'est tout à fait comparable à « le couple et leurs enfants ». Je ne me vois personnellement pas dire autre chose que « l'équipe du bateau et ses coquilles » et « le couple et ses enfants », mais la comparaison avec l'accord d'intention me met soudain un peu mal à l'aise : la démarche intellectuelle conduisant à « le couple et leurs enfants » n'est finalement guère différente de celle menant à « Une centaine de personnes sont présentes ». Or je préfère nettement cette formulation à « Une centaine de personnes est présente ».
En ce qui concerne le possessif, je lis à l'instant « Je viens mettre à l'honneur l’équipe du bateau [...] qui chaque année nous ravit les papilles avec leurs coquilles Saint-Jacques fraîchement pêchées » (mots mis en gras par moi). C'est tout à fait comparable à « le couple et leurs enfants ». Je ne me vois personnellement pas dire autre chose que « l'équipe du bateau et ses coquilles » et « le couple et ses enfants », mais la comparaison avec l'accord d'intention me met soudain un peu mal à l'aise : la démarche intellectuelle conduisant à « le couple et leurs enfants » n'est finalement guère différente de celle menant à « Une centaine de personnes sont présentes ». Or je préfère nettement cette formulation à « Une centaine de personnes est présente ».