Les "médias"
Les "médias"
Bonjour,
Je vois toujours écrit le mot pluriel "médiats" avec un "s".
Est-ce bien correct ? A priori j'aurais tendance à penser qu'il s'agit là du pluriel de "médium", qui devrait donner "média" au pluriel, tout comme maximum-maxima.
Or on n'écrit pas "maximas". Le "a" suffit à indiquer le pluriel d'un mot latin neutre.
Je me trompe ?
Paminode
Je vois toujours écrit le mot pluriel "médiats" avec un "s".
Est-ce bien correct ? A priori j'aurais tendance à penser qu'il s'agit là du pluriel de "médium", qui devrait donner "média" au pluriel, tout comme maximum-maxima.
Or on n'écrit pas "maximas". Le "a" suffit à indiquer le pluriel d'un mot latin neutre.
Je me trompe ?
Paminode
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Quand il a été introduit en français il était invariable, pour la raison que vous évoquez : puisque c'était déjà un pluriel, il n'y avait pas de raison de lui ajouter un S, ce qui créait une sorte de pléonasme. En outre on ne mettait pas d'accent sur l'E. Il fallait donc écrire les media. De nos jours, avec l'aval de l'Académie, il s'est francisé et on écrit des médias.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Oui bien sûr ce que vous dites est vrai mais depuis le 24 janvier 1983 ce mot a été francisé par le ministère de la communication et on lui met donc un accent et un "s" au pluriel .
Par le fait, c'est bien cette forme qu'il faut privilégier.
Maintenant pour lever la difficulté on peut parler des supports d'informations ou des moyens d'information... C'est autre chose !
Par le fait, c'est bien cette forme qu'il faut privilégier.
Maintenant pour lever la difficulté on peut parler des supports d'informations ou des moyens d'information... C'est autre chose !
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est étrange, je n'avais pas pensé qu'il s'agissait d'une personne du beau sexe. Deux bonnes réponses valent mieux que pas de réponse du tout. Remarque qui vient du même esprit que cette pensée de Pierre DAC :
Donner avec ostentation ce n'est certes pas très joli, mais cela vaut mieux que ne pas donner avec discrétion.
Donner avec ostentation ce n'est certes pas très joli, mais cela vaut mieux que ne pas donner avec discrétion.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Les pluriels maxima et minima ne sont pas très courants, et ils sont liés à des emplois techniques, si bien que je ne pense pas qu’ils finiront par prendre la marque du pluriel français. Le dictionnaire de l’Académie dit ceci :
MAXIMUM (um se prononce ome) n. m. (pl. Maximums ou, par exception dans quelques emplois, Maxima).
MINIMUM (um se prononce ome) n. m. (pl. Minimums ou, dans quelques emplois, minima).
Dans l’usage courant, les latinismes en -um font leur pluriel en -ums : les forums, les référendums, les curriculums, etc. Je pense qu’il serait plutôt affecté de dire les fora, les référenda, les curricula…![[confus] :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
MAXIMUM (um se prononce ome) n. m. (pl. Maximums ou, par exception dans quelques emplois, Maxima).
MINIMUM (um se prononce ome) n. m. (pl. Minimums ou, dans quelques emplois, minima).
Dans l’usage courant, les latinismes en -um font leur pluriel en -ums : les forums, les référendums, les curriculums, etc. Je pense qu’il serait plutôt affecté de dire les fora, les référenda, les curricula…
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- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il ne faut pas voir les choses sous l'angle de la méconnaissance du latin. L'Académie française a décidé que tous les mots d'origine étrangère (le latin étant compris dans les langues étrangères) peuvent être francisés dans leur accord. Ainsi, l'anglais sandwich qui fait au pluriel sandwiches peut s'écrire en français sandwichs, de même l'allemand Lied dont le pluriel est Lieder devient des lieds ; et remarquez qu'il est doublement francisé, car il perd la majuscule qui, en allemand, se met à tous les noms communs. Voyez aussi le mot hébreu kibboutz ; dans cette langue, le pluriel des noms masculins se fait en -im, d'où des kibboutzim ; mais en français on dit des kibboutz (les mots en -z ne changeant pas au pluriel). Et ainsi de suite.
Pour maximum, il a deux pluriels possibles : maxima et maximums mais pas maximas.
Mais il y a pire : le mot arabe Targui fait au pluriel Touareg. Et pourtant on voit souvent les Touaregs et, pis encore, un Touareg. Ce qui constitue deux anomalies : un double pluriel d'un côté, un pluriel employé au singulier de l'autre.
Pour maximum, il a deux pluriels possibles : maxima et maximums mais pas maximas.
Mais il y a pire : le mot arabe Targui fait au pluriel Touareg. Et pourtant on voit souvent les Touaregs et, pis encore, un Touareg. Ce qui constitue deux anomalies : un double pluriel d'un côté, un pluriel employé au singulier de l'autre.
Dernière modification par Jacques le sam. 24 oct. 2009, 14:24, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
On peut rapprocher le début de cet échange de cette discussion-ci.
Simple association d'idée : de quelle origine du mot lavabo est-il ?
Doit-on comprendre un lavabo... des lavabii ?![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Simple association d'idée : de quelle origine du mot lavabo est-il ?
Doit-on comprendre un lavabo... des lavabii ?
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Dernière modification par Bernard_M le dim. 25 oct. 2009, 19:51, modifié 4 fois.
Pourquoi avec deux ‘i’, Bernard ? Lavabo ne peut pas prendre ‘i’ au pluriel, puisque c’est à l’origine une forme verbale latine, le futur du verbe lavare, « je laverai » ; le terme est associé au premier mot du psaume XXV: Lavabo inter innocentes manus meas. Ce vers était gravé sur l’objet en question, lors du lavage des mains du prêtre durant la messe.