Statut de "lequel"?
- Hippocampe
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Statut de "lequel"?
Bonsoir,
Je m'occupe des chats d'une amie de mon quartier en son absence.
Aujourd'hui j'ai envoyé à cette amie un message comprenant:
"J'ai regardé la télé chez toi, ce qui a fait plaisir à Gribouille. Lequel Gribouille est un gros gourmand par rapport à Cannelle."
Quel est le statut du mot "lequel" ? Est-ce un pronom relatif ? un adjectif ? ...
Merci.
H
Je m'occupe des chats d'une amie de mon quartier en son absence.
Aujourd'hui j'ai envoyé à cette amie un message comprenant:
"J'ai regardé la télé chez toi, ce qui a fait plaisir à Gribouille. Lequel Gribouille est un gros gourmand par rapport à Cannelle."
Quel est le statut du mot "lequel" ? Est-ce un pronom relatif ? un adjectif ? ...
Merci.
H
Dernière modification par Hippocampe le jeu. 27 déc. 2012, 14:42, modifié 1 fois.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
- AliceAlasmartise.
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Il me semble que « lequel » est un adjectif relatif, car il indique une relation entre le mot qui le suit et celui qu'il pourrait remplacer (« Gribouille »). Dans ce cas-là, les nom placés avant et après « lequel » sont les mêmes, mais ils auraient pu ne pas l’être ; par exemple, si vous aviez dit « lequel chat », la relation établie entre les deux mots par « lequel » aurait été plus évidente.
À moins que je ne sois en train de raconter n'importe quoi.
À moins que je ne sois en train de raconter n'importe quoi.
-
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- Hippocampe
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- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
Merci à vous.
C'est donc un adjectif qui est un pronom, utilisé dans une expression populaire relevant du registre littéraire.
Je ne m'étonne pas que cette expression m'ait rendu perplexe.
C'est relatif, en tout cas. Mais comme chacun sait, tout est relatif.
Ce n'est pas un adverbe de temps faisant partie de l'argot des bouchers.
Je ne me souvenais pas qu'il existait des adjectifs relatifs, j'ai quitté l'école il y a longtemps. Je vais chercher sur le Net ce qu'on en dit.
Merci,
H
C'est donc un adjectif qui est un pronom, utilisé dans une expression populaire relevant du registre littéraire.
Je ne m'étonne pas que cette expression m'ait rendu perplexe.
C'est relatif, en tout cas. Mais comme chacun sait, tout est relatif.
Ce n'est pas un adverbe de temps faisant partie de l'argot des bouchers.
Je ne me souvenais pas qu'il existait des adjectifs relatifs, j'ai quitté l'école il y a longtemps. Je vais chercher sur le Net ce qu'on en dit.
Merci,
H
Dernière modification par Hippocampe le jeu. 27 déc. 2012, 15:39, modifié 1 fois.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'ai simplement appris à l'école primaire que les pronoms relatifs sont qui, que, quoi, dont, où, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles.
Alice nous propose une explication qui a l'air de relever de la grammaire moderne, laquelle dégage des notions qui n'existaient pas à mon époque scolaire.
Alice nous propose une explication qui a l'air de relever de la grammaire moderne, laquelle dégage des notions qui n'existaient pas à mon époque scolaire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Hippocampe
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- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
- Klausinski
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- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
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Alice a raison. Selon le Bordas des Pièges et difficultés du français de Girodet, le mot est bien, dans cet emploi, un adjectif relatif.
Lequel, adjectif relatif. Cet emploi appartient à la langue littéraire un peu recherchée : Il pensait hériter d'un oncle de province, lequel oncle avait, disait-on, une fortune considérable. On usera avec précaution de ce tour, parfaitement correct, mais un peu lourd.
Pourquoi adjectif et non pas pronom relatif ? Parce qu'il ne remplace pas le nom en totalité, comme lequel le fait généralement ; il se rapporte à un substantif et forme avec lui un « groupe à valeur de pronom relatif », comme on peut le lire dans le TLFi.
Lequel, adjectif relatif. Cet emploi appartient à la langue littéraire un peu recherchée : Il pensait hériter d'un oncle de province, lequel oncle avait, disait-on, une fortune considérable. On usera avec précaution de ce tour, parfaitement correct, mais un peu lourd.
Pourquoi adjectif et non pas pronom relatif ? Parce qu'il ne remplace pas le nom en totalité, comme lequel le fait généralement ; il se rapporte à un substantif et forme avec lui un « groupe à valeur de pronom relatif », comme on peut le lire dans le TLFi.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Hippocampe
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- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
- Hippocampe
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- Klausinski
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- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Merci Marco. Vous m'avez poussé à faire des recherches complémentaires, ce qui est une bonne chose. J'apprends que l'appellation « déterminant relatif » est même préférable à « adjectif relatif », qui est l'appellation traditionnelle. Et, en effet, en y réfléchissant mieux, le nom n'aurait, sans lui, aucun déterminant. Il y a peut-être une autre raison pour laquelle on préfère le mot « déterminant », mais je suis loin d'être un expert en la matière.
Rappelons au passage que, pour la grammaire moderne, ce que l'on appelait traditionnellement des adjectifs démonstratifs ou possessifs doit maintenant être désigné sous les noms de déterminants démonstratifs ou possessifs.
Rappelons au passage que, pour la grammaire moderne, ce que l'on appelait traditionnellement des adjectifs démonstratifs ou possessifs doit maintenant être désigné sous les noms de déterminants démonstratifs ou possessifs.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Hippocampe
- Messages : 3117
- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
Il me semble que je suis comme Marco et Jacques: je ne crois pas qu'on m'ait parlé d'adjectif relatif à l'école (je faisais bien attention en cours de grammaire).
Je me demande ce que m'auraient dit à l'époque mes profs si je leur avais parlé de cette tournure.
Faut-il en déduire que la science fait toujours des progrès pour comprendre la grammaire française de la même manière que l'on progresse en histoire ou en maths?
Et, pauvre de moi, j'ai utilisé plein de fois cette tournure sans me rendre compte qu'elle ne s'expliquait pas par ce que je connaissais en grammaire...
Remarquez qu'il doit y avoir bien d'autres choses que je dis sans être capable de dire pourquoi je les dis comme je les dis. Je n'ai pas d'exemple en tête.
Je me demande ce que m'auraient dit à l'époque mes profs si je leur avais parlé de cette tournure.
Faut-il en déduire que la science fait toujours des progrès pour comprendre la grammaire française de la même manière que l'on progresse en histoire ou en maths?
Et, pauvre de moi, j'ai utilisé plein de fois cette tournure sans me rendre compte qu'elle ne s'expliquait pas par ce que je connaissais en grammaire...
Remarquez qu'il doit y avoir bien d'autres choses que je dis sans être capable de dire pourquoi je les dis comme je les dis. Je n'ai pas d'exemple en tête.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
- Hippocampe
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