Bels
- Jacques-André-Albert
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Je m'interroge sur l'existence de ce « bels ». Il me semble qu'en ancien français, la déclinaison de cet adjectif se présente comme suit :
Cas sujet singulier : biaus
Cas régime singulier : bel
Cas sujet pluriel : bel
Cas régime pluriel : biaus.
D'après les historiens de la langue, la vocalisation de L devant consonne est accomplie dès le IXème siècle. On ne trouve donc la forme « bels » dans aucun texte, ou alors il faudra que vous m'en citiez des exemples.
Cas sujet singulier : biaus
Cas régime singulier : bel
Cas sujet pluriel : bel
Cas régime pluriel : biaus.
D'après les historiens de la langue, la vocalisation de L devant consonne est accomplie dès le IXème siècle. On ne trouve donc la forme « bels » dans aucun texte, ou alors il faudra que vous m'en citiez des exemples.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
Il y en a plusieurs sur le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales :
par mult bels sermons,
bels fut li vespres.
par mult bels sermons,
bels fut li vespres.
- Jacques-André-Albert
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Je viens de lire un passage de l'histoire de la langue française, que je possède, où il est expliqué que les scribes n'avaient pas forcément la même origine que l'auteur, quand l'auteur est connu (Chrétien de Troyes dans le cas présent), et qu'ils parsemaient leur ouvrage de traits caractéristiques de leur propre dialecte.
En outre, il n'y a pas de texte homogène en dialecte (les principaux, pour la langue d'oïl, sont l'anglo-normand, le champenois et le picard) mais le plus souvent une langue médiane qui permettait de se faire comprendre partout, quitte à modifier, à la lecture, dans le sens du dialecte du lieu (il n'y a pas de lecture silencieuse, à l'époque ; le texte écrit est fait pour être lu, ne serait-ce que parce que la majorité de la population est illettrée).
En outre, il n'y a pas de texte homogène en dialecte (les principaux, pour la langue d'oïl, sont l'anglo-normand, le champenois et le picard) mais le plus souvent une langue médiane qui permettait de se faire comprendre partout, quitte à modifier, à la lecture, dans le sens du dialecte du lieu (il n'y a pas de lecture silencieuse, à l'époque ; le texte écrit est fait pour être lu, ne serait-ce que parce que la majorité de la population est illettrée).
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)