Bonjour Koutan,
Si je vous suis bien, vous établissez une distinction entre le principe abstrait du transfert, et l'opération pratique qui prend alors le nom de transfèrement.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Jacques a écrit :Bonjour Koutan,
Si je vous suis bien, vous établissez une distinction entre le principe abstrait du transfert, et l'opération pratique qui prend alors le nom de transfèrement.
Oui, ça peut être l'idée expliquant l'existence des deux mots, mais, comme le dit Claude, ils ont malgré ça le même sens.
Jacques a écrit :Auditionner fait partie de la famille de tous ces mots comme ovationner et le tristement populaire solutionner. Auditionner n'est pas synonyme d'entendre et, si moche qu'il soit, l'Académie l'accepte parce qu'il ne se substitrue pas à un mot existant : V. tr. Faire passer une audition à. Le directeur du music-hall vous auditionnera demain.
L'académie l'accepte sauf peut-être lorsqu'il remplace bel et bien "entendre"?
J'entends régulièrement on auditionne le témoin là où je crois me souvenir qu'il y a longtemps, jamais policier, gendarme, scénariste de cinéma ni auteur de polar ne faisait autre chose qu'entendre le témoin.
L'Académie ne connaît pas d'autre sens que celui que j'ai cité plus haut : passer une audition. Il est évident que l'employer à la place d'entendre est un barbarisme, donc condamnable.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
jarnicoton a écrit :[...] J'entends régulièrement on auditionne le témoin là où je crois me souvenir qu'il y a longtemps, jamais policier, gendarme, scénariste de cinéma ni auteur de polar ne faisait autre chose qu'entendre le témoin.
Vous avez raison : le gendarme entendait le témoin puis établissait le procès-verbal d'audition ; la signature du témoin est d'ailleurs toujours précédée de la mention « La personne entendue ». J'imagine mal « La personne auditionnée ».
Claude a écrit :Impacter pour toucher (une syllabe supplémentaire).
Je crois déceler ici un calque de l'anglais to impact, lui-même emprunté à l'américain, là où on disait avant to impact upon ou, mieux, to have an impact upon. Je refuse de l'employer.
D'une manière générale, hormis ce barbarisme « impacter » dont vous soupçonnez l'origine américaine, on fait en français un large abus du mot impact, employé couramment et improprement pour effet, conséquence, influence, répercussion...
La définition de l'Académie ne laisse pas place à interprétation : Choc d'un projectile contre un corps. Point d'impact, endroit où un projectile vient frapper. Le point d'impact d'une météorite. Par méton. Trace, trou qu'un projectile laisse à l'endroit qu'il a heurté. Des impacts de balles.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).