Leclerc92 a écrit :Vous ne répondiez pas à André, mais à Marco, dont le message est de 2008. Il n'y a là d'ailleurs rien de condamnable ! Juste
un manque de réactivité !
D'autre part, le passage que vous citez incomplètement est :
Pour ce qui est de l’italien, ce n’est pas tout à fait exact : s’il est vrai que par le passé l’accord était fréquent lorsque le COD précède, il est aussi vrai que cela n’a jamais vraiment constitué une règle rigide : il s’accordait aussi lorsque le COD était placé après (il a toujours régné une grande liberté en la matière). Quant à aujourd’hui, l’accord avec le COD antéposé est extrêmement littéraire, pour ne pas dire suranné.
Il ne me semble pas que Marco, l'un des fondateurs de ce forum, ignore ce qu'il en est de l'usage de l'accord du participe passé en français. Mais comme il connaît tout aussi bien l'italien, il peut aussi nous donner des indications sur cette langue.
Je vous prie de bien vouloir me pardonner, si je m'autorise à commenter les digressions que vous m'adressez :
Marco a initié le fil en 2008, cependant c'est le commentaire qu'a posté André en 2018 qui a attiré mon attention sur ce fil de discussion…
Contrairement à ce que vous avez écrit, j'avais bien remarqué dans le commentaire initial de Marco la brève comparaison à laquelle il s'est livré entre le français et l'italien, ce qui d'ailleurs n'a rien de singulier en matière de langue : Grevisse compare le français avec le néerlandais, Bally avec l'allemand et chez-moi Colpron le compare avec l'anglais.
Avant de conclure son sujet, Marco l'a initié et développé en l'illustrant avec un extrait tiré d'un ouvrage consacré à la langue française :
«Je lis dans mon Bescherelle (édition 1997,
La syntaxe du verbe) : »
Où on lit en substance :
« '' (…) On observe (…) que (la règle) de l’accord du participe passé avec un (COD) antéposé (n'est) pas observée. (Marot a formulée cette règle en s'inspirant de l'italien).
« '' (…) Un ministre de l’Instruction publique (…) publia un arrêté qui ''tolérait'' l’absence d’accord. Mais la pression de l’Académie fut telle que le ministre fut obligé de (supprimer cette) tolérance (…) ''»
…….
Marco amorce ainsi sa critique de cette règle, tirée de l'italien, qui régit l'accord du participe passé en français :
« J’ignorais que (cette) règle avait été carrément inventée… Pour ce qui est de l’italien (…) cela n’a jamais vraiment constitué une règle rigide : (le p.p. s’accordait aussi lorsque le COD était placé après (…) il a toujours régné une grande liberté en la matière). »
Ainsi, Marco développe son commentaire en amalgamant les règles italiennes et françaises jusqu'à l'énoncé «Quant à aujourd’hui » ; alors là, serait-ce «aujourd’hui» par rapport à l'époque de l'énoncé de la règle que Marot a tirée de l'italien pour régir l'accord du participe passé en français ?
De prime abord, en raison de cette ambiguïté, il n'est pas évident que le propos de Marco porte encore sur l'italien quand il écrit : « Quant à aujourd’hui l’accord avec le COD antéposé est extrêmement littéraire, pour ne pas dire suranné. »
De fait, «Quant à aujourd’hui » semble marquer une transition en raison de la teneur de sa conclusion, laquelle porte clairement sur la langue française :
«Ces gens qui inventèrent certaines règles eussent mieux fait de se taire et de laisser l’usage se régler tout seul, en énonçant une norme qui fût le fruit réel de la tendance évolutive de la langue.»
Alors, avec le développement qui précède sa conclusion, il m'a semblé que Marco formulait
qu'aujourd'hui sous un registre familier il importe peu en français d'accorder le participe passé avec le COD antéposé, d'où la remarque que je lui ai adressée.
Voilà. Croyez-vous encore que je suis réactivement (
sic) carencé ?